Y a t-il tempête sur le fonds en euros ?
Le récent passage de l’environnement de taux bas, que nous connaissions ces dernières années, à un environnement de taux désormais négatifs anime ces dernières semaines l’actualité de l’assurance vie. Alors que les autorités encouragent à tenir compte de ce contexte en baissant les rendements des fonds en euros, certains assureurs vie annoncent d’ores et déjà des mesures plus coercitives. Que retenir et qu’attendre de cette situation ?
Les annonces des dernières semaines
Ces dernières semaines, plusieurs assureurs vie (Generali, Axa, Allianz, Suravenir, ...) ont annoncé des mesures visant à contenir les afflux de souscriptions vers les fonds en euros. Ce placement de 1 200 Mds € connaît depuis plusieurs années une baisse continue de ses rendements. Il se trouve désormais directement menacé par l’apparition, depuis plusieurs mois, de taux de rémunération négatifs pour la plus grande part des obligations, publiques et mêmes privées. Ceci veut dire concrètement que l’épargnant – prêteur – en souscrivant des bons d’état, accepte de payer son débiteur pour détenir les obligations de ce dernier au lieu de bénéficier d’une rémunération.
Pourquoi cette situation ?
Cette situation exceptionnelle est une aubaine pour le Trésor français, qui peut ainsi alléger le poids de la dette publique mais la contrepartie de cette situation est bien entendu la baisse constante des rémunérations de l’épargne, et la nécessité de protéger l’équilibre des fonds déjà souscrits et à venir.
Les causes économiques de cette situation proviennent de la crise de 2008, et des politiques monétaires qui ont été menées depuis.
La crise financière et économique de 2008 a conduit les principaux instituts monétaires – aux premiers rangs desquels, la Réserve Fédérale des États-Unis et la Banque Centrale Européenne – à adopter des politiques monétaires tout à fait exceptionnelles. Elles ont d’abord abaissé leurs taux directeurs (le taux auquel elles prêtent au système financier) à zéro puis à des taux négatifs. Ces Banques Centrales ont également décidé d’acquérir sur le marché des emprunts d’états – principalement – pour permettre au système financier et au crédit de fonctionner plus facilement et éviter une récession durable. Cette tendance continue tant que les perspectives de croissance et d’inflation restent très modestes donc pour une période encore assez longue.
Or, la bonne gestion d’un fonds en euros passe par l’achat et la détention de bons du Trésor émis par l’état. Cette baisse constante des taux d’intérêt se répercute donc sur les rendements servis par les assureurs, qui sont versés chaque année sur la poche en euro des fonds d’assurance vie.
La position de la MIF
À la MIF, nous sommes persuadés que le fonds en euros conserve toute sa place pour un épargnant : il est le socle de sécurité pour le placement en assurance vie. S’il n’atteint plus la performance souhaitée, il convient de diversifier son épargne avec des unités de compte plus rémunératrices mais aussi plus risquées. À partir de sa situation personnelle, patrimoniale et familiale, l’épargnant peut associer la sécurité des fonds en euros à la recherche de performance des unités de compte dans des proportions qui dépendent de ses objectifs d’épargne, son horizon de placement, ses besoins en disponibilité grâce à notre contrat Compte Épargne Libre Avenir Multisupport. Il convient donc de se rapprocher de nos conseillers pour procéder à un bilan adapté.
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