Qu’est-ce qu’un fonds en euros ?

Les fonds en euros font leur grand retour auprès des épargnants. Ce support d’investissement, associé aux contrats d’assurance vie et de capitalisation, est dit sécurisé. Il offre une garantie en capital contrairement aux unités de compte, investies sur les marchés financiers. Mais l’un et l’autre sont complémentaires pour se constituer un patrimoine. Nos explications.

Comment s’explique la remontée des fonds en euros ?

Depuis plusieurs années, les épargnants s’en étaient légèrement détournés mais la tendance semble aujourd’hui s’inverser. Les fonds en euros sont à nouveau plébiscités. En effet les taux de rendement de ces supports d’investissement remontent progressivement après avoir plafonné autour de 1% par an pendant des années.

Plusieurs raisons peuvent expliquer la hausse des rendements des fonds en euros. Le plus évident tient à l’augmentation des taux directeurs des banques centrales. Les émetteurs d’obligations (une part de dette émise par une entreprise, une collectivité territoriale ou un État) ont dû suivre la tendance pour attirer les investisseurs, avec des taux autour des 4 à 5 %. Et comme les fonds en euros sont majoritairement composés d’obligations, la tendance est haussière.

La hausse de l’épargne réglementée a aussi conduit les assureurs à proposer des taux de rendement plus élevés, concurrencés par le Livret A, dont le taux est passé de 1 % début 2022 à 3 % un an plus tard. Disposant de réserves, les assureurs ont ainsi augmenté le rendement du fonds en euros, atteignant désormais en moyenne les 2 %.

Définition d’un fonds en euros

À la base attachée à l’assurance vie, ce support d’investissement s’est étendu aux contrats de capitalisation et au Plan Épargne Retraite (PER). Lors de sa création dans les années 1980 et ensuite, le fonds en euros a rencontré un franc succès répondant à la recherche de sécurité des épargnants.

En effet, avec un fonds en euros le capital est garanti. Le montant initialement investi est ainsi protégé. Les épargnants peuvent en outre retirer le capital investi et bénéficier d’une fiscalité avantageuse. Après 8 années d’existence, un abattement annuel de 4 600 euros pour une personne seule et de 9 200 euros pour les couples est appliqué sur les gains des retraits, également appelés rachats.

Le fonds en euros répond également aux besoins des épargnants d’investir pour leur avenir, sans craindre de perdre leur argent. Ainsi, les intérêts annuels versés sur le fonds en euros (aussi appelé « coupon ») sont définitivement acquis et viennent s’ajouter au capital garanti. C’est l’effet cliquet.

Un mécanisme très intéressant si le taux de rendement est important. Or les rendements des fonds en euros ont régulièrement baissé depuis une quinzaine d’années jusqu’au retour récent de l’inflation. Cela peut expliquer l’intérêt sur cette période (et encore aujourd’hui) des épargnants pour les Unités de Compte (UC). Contrairement aux fonds en euros, les UC sont investies sur les marchés financiers et le capital n’est pas garanti.

À noter : la majorité des fonds en euro sont constitués à 80 % d’obligations, 10 % d’immobilier, 5 à 10 % d’actions.

 

Fonds en euros et unités de compte, des supports différents mais complémentaires

Les unités de compte permettent d’investir dans différents produits financiers :

• Immobilier (Organismes de Placements Collectif Immobilier (OPCI), Sociétés Civiles Immobilière (SCI) ou Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI))
• Valeurs mobilières (Société d'investissement à capital variable (Sicav) ou Fonds commun de placement (FCP))
• Obligations (partie de la dette d’une entreprise, d’un Etat ou d’une collectivité. Les entités financées rémunèrent les investisseurs périodiquement et remboursent intégralement le capital versé à la fin de la période déterminée)
• Actions de sociétés cotées en Bourse (elles sont souvent émises par des sociétés internationales. Les investisseurs détiennent des parts de ces sociétés via des actions cotées. Ces dernières peuvent être vendues et échangées sur les marchés).

De plus en plus d’épargnants font ainsi le choix de placer leur épargne dans des unités de compte pour bénéficier de la rentabilité (non garantie) de ces produits.

Toutefois, il est possible de profiter à la fois de la sécurité des fonds en euros et du rendement des UC. Au moment d’ouvrir un contrat d’assurance vie, les épargnants ont le choix entre un contrat monusupport (uniquement en fonds en euros) et un contrat multisupport (permettant de répartir son argent entre un support euros sécurisé et des UC).

Comment fonctionne un contrat multisupport ? Les contrats multisupports permettent de gérer la répartition de son épargne selon sa sensibilité au risque. Il est ainsi possible de choisir de placer 80 % de son argent sur le fonds en euros et 20 % sur les unités de compte, ou l’inverse. Le contrat est évolutif. En début de contrat, l’assuré peut opter davantage sur les UC pour doper son épargne puis, progressivement, de sécuriser son épargne en plaçant les plus-values sur le fonds en euros. S’il est possible de gérer librement son contrat, il est aussi possible d’en déléguer la gestion à un conseiller financier. En cela, l’assurance vie multisupport correspond à tous les profils d’épargnants.

 

Les informations fournies dans le cadre de la présente communication ne constituent en aucune manière une recommandation de l’assureur au titre du devoir de conseil. Cet article ne constitue pas un conseil à la souscription de produit(s) mentionnés dans cette page ou indirectement via lien hypertexte.