Retraite : les différents âges de départ

Un couple de seniors sur un ponton au bord d’un lac

Hormis dans certains cas, les Français ne peuvent pas liquider leurs droits de retraite obligatoire avant 64 ans (pour les assurés nés à partir du 1er janvier 1968). Travailler jusqu’à 67 ans permet aux assurés ne disposant pas de tous leurs trimestres de ne pas subir de décote. Les salariés peuvent être mis à la retraite par leur employeur à partir de 70 ans.

64 ans : l’âge légal départ à la retraite

L’âge légal de départ à la retraite (appelé « âge d’ouverture des droits » dans la fonction publique), c’est-à-dire l’âge à partir duquel les Français sont autorisés à liquider leurs droits de retraite obligatoire, est fixé à 64 ans pour les assurés nés à partir du 1er janvier 1968. Pour les assurés nés entre 1er septembre 1961 et le 31 décembre 1967, l’âge légal augmente progressivement de 62 ans à 64 ans, à hauteur de 3 mois supplémentaires par année de naissance.

Passé l’âge légal, les assurés peuvent décider de continuer à travailler. Ce choix est particulièrement pertinent pour les actifs ne respectant pas leur durée d’assurance, soit le nombre de trimestres de cotisation vieillesse requis pour percevoir une pension complète variant en fonction de l’année de naissance. À titre indicatif, les assurés nés en 1960 doivent avoir validé 167 trimestres (41 années et 9 mois de cotisation), contre 172 trimestres (43 ans de cotisation) pour ceux nés à partir de 1968.

Si l’actif ne justifie pas de sa durée d’assurance au moment de son départ à la retraite, il se verra appliquer un abattement, appelé « décote », sur le montant de sa pension de base. Le pourcentage de réduction dépend de l’âge et de la durée d'assurance à la date de départ choisie. Le nombre maximum de trimestres manquant pris en compte est limité à 20.

Les agents appartenant à la catégorie dite « active » de la fonction publique - des emplois présentant « un risque particulier ou des fatigues exceptionnelles » - peuvent partir à la retraite à partir de 57 ans. Depuis le 1er septembre 2023, l'âge minimum de départ à la retraite de ces agents est relevé de 3 mois par an pour atteindre 59 ans en 2030.

Pour certains emplois dits « super-actifs » (policiers, surveillants pénitentiaires…) et pour les contrôleurs aériens, l'âge minimum de départ à la retraite passe progressivement de 52 ans à 54 ans en 2030, à raison de 3 mois par an. Pour bénéficier de ce départ anticipé, ils doivent justifier d’une durée minimum dans l’emploi relevant de la catégorie active. Cette durée varie, selon l’emploi, de 15 à 17 ans.

Enfin, il existe des dispositifs de retraite anticipée réservés à certains actifs. Le plus connu et le plus répandu est celui des « carrières longues ». Il concerne les assurés ayant commencé à travailler avant 16, 18, 20 ou 21 ans et disposant d’un nombre déterminé de trimestres d'assurance retraite cotisés avant ces âges. Des dispositifs de retraite anticipée sont également prévus pour les travailleurs handicapés, exposés à l’amiante ou encore ayant exercé un métier pénible.

67 ans : l’âge d’annulation de la décote

L’âge de retraite à taux plein (ou « âge d’annulation de la décote » dans la fonction publique) correspond à l’âge à partir duquel la décote est automatiquement supprimée, même si l’assuré n’a pas cotisé tous ses trimestres. Il est fixé à 67 ans pour les actifs du secteur privé (salariés, travailleurs indépendants, professions libérales) et pour les fonctionnaires « sédentaires », à 62 ans pour les fonctionnaires « actifs » et à 57 ans pour les fonctionnaires « super-actifs ».

À compter de 67 ans, un employeur peut demander à un salarié s’il compte prendre sa retraite. Mais il ne peut pas le forcer à partir. Si le salarié n’a pas répondu favorablement, l’employeur peut lui poser la question tous les ans jusqu’à son 69e anniversaire.

À lire aussi : DOSSIER : La retraite, savoir anticiper pour mieux se protéger

70 ans : l’âge de retraite d’office

À partir de 70 ans, un employeur peut mettre un salarié à la retraite. Ce dernier ne peut pas refuser cette mise à la retraite d’office. Étant son propre patron, un travailleur indépendant ou un professionnel libéral peut décider de continuer à travailler après 70 ans.

L’âge limite d’activité est normalement fixé à 67 ans pour les fonctionnaires sédentaires et entre 57 et 62 ans pour les fonctionnaires actifs. Toutefois, les agents peuvent demander à travailler au-delà s’ils le souhaitent, en cas de carrière incomplète ou s’ils ont des enfants à charge.

Couple avec enfant en train de jouer.

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