SCPI : un placement rentable sur le long terme

Si les sociétés civiles de placement immobilier ont servi un rendement annuel moyen de 6,1 %, entre 1989 et 2019 selon une récente étude, il est conseillé de détenir cet actif sur plusieurs années afin de contrer sa forte volatilité.

Les SCPI particulièrement performantes

Les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) se montrent particulièrement performantes. D’après une étude publiée le 25 janvier 2021 par Rock’n Data, expert des données immobilières et filiale de la plateforme MeilleureSCPI.com, le taux de distribution sur valeur de marché (TDVM) de la « pierre papier » s’est établi en moyenne à 6,1 % par an (hors fiscalité) entre 1989 et 2019.

Le TDVM, qui représente le rapport entre le dividende versé par la société de gestion et le prix de la part de la SCPI, mesure le rendement des fonds immobiliers non cotés. Cet indicateur a connu de nombreuses évolutions dans le temps. De 7 % en 1989, le TDVM des SCPI est tombé à 5,1 % en 1994 pour remonter à 8,2 % en 1999. Il a ensuite décliné doucement jusqu’à atteindre 4,4 % en 2019.

Des performances supérieures à la majorité des placements

Reste que ce niveau demeure largement supérieur aux performances de la majorité des autres placements. À titre de comparaison, la rémunération du Livret A s’élevait à seulement 0,75 % en 2019 et le rendement moyen des fonds en euros de l’assurance vie à 1,46 % cette année-là. Si les SCPI s’avèrent donc très rentables, l’étude de Rock’n Data confirme que cet actif doit s’inscrire dans l’épargne de long terme.

En prenant en compte le TDVM, mais aussi le taux de variation du prix moyen (TVPM) qui correspond à l’évolution du prix de souscription d’une part de SCPI, on voit que la performance globale de ce placement varie grandement d’une année sur l’autre. Sur les 30 ans étudiés par Rock’n Date, les SCPI ont connu en 1997 leur pire performance globale (- 10,2 %) pour enregistrer deux ans plus tard leur meilleure performance globale (+ 20,7 %). Très liée au marché immobilier, la « pierre papier » en subit, en effet, les fortes fluctuations.

Une imposition moindre dans l’assurance vie après huit ans

Détenir des parts de SCPI sur une longue période permet de « lisser » cette volatilité dans le temps, d’où l’intérêt d’en souscrire dans le cadre d’une unité de compte (UC) logée dans une assurance vie.

Au-delà de huit ans de détention du contrat, les gains (intérêts, plus-values) sont, en effet, exonérés d’impôt à hauteur de 4 600 euros par an pour un célibataire ou de 9 200 euros par an pour un couple marié ou pacsé déclarant conjointement ses revenus. En outre, la fraction supérieure à ces abattements est taxée au global (en prenant en compte les prélèvements sociaux) à 24,7 %, au lieu de 30 % pour les gains des assurances vie souscrites depuis moins de huit ans.

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