La prévention des risques professionnels et des accidents de travail
Si les risques d’accidents au travail sont bien réels, il est heureusement possible de les réduire et de les maîtriser. La préservation de la santé et de la sécurité au travail (SST) du salarié doit s’inscrire dans une démarche préventive. Certains résultats sont encourageants même si les efforts fournis par les entreprises doivent perdurer, notamment par rapport aux accidents de la route et en direction des travailleurs précaires.
L’employeur, responsable de la prévention des accidents du travail
La mission dédiée à la prévention des accidents du travail est placée sous la responsabilité de l’employeur. Si elle génère un coût pour l’entreprise, elle représente un investissement salvateur pour le salarié comme pour le chef d’entreprise. En effet, les accidents du travail et les maladies professionnelles ont des conséquences humaines et financières pour chacune des parties.
Pour y remédier, l’invitation d’intervenants extérieurs via des stages organisés par les Carsat et l’INRS (Institut national de recherche et de sécurité) est généralement pertinente. Contrôleurs de sécurité, médecins, psychologues, ingénieurs-conseils : tous participent à la médecine du travail, et apportent les outils et les techniques pour structurer la politique de prévention autour de valeurs primordiales comme le respect de l’humain, la définition d’objectif transparent et partagé, et l’instauration d’un dialogue social entre salariés et instances représentatives.
Prévention au travail : une démarche collective et continue
Outre l’expertise amenée par des organismes extérieurs, la réflexion doit être portée par la direction de l’entreprise. Des relais internes (représentants du personnel, services de santé au travail, Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) font ensuite remonter leurs doléances pour lister les difficultés.
Bon à savoir : les ordonnances Macron remplacent le Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) par le Comité social et économique (CSE). Dans l’optique d’une politique de gestion des risques professionnels et de la pénibilité, ce choix est jugé pertinent pour les responsables des ressources humaines (80 %) mais moins judicieux pour les responsables de sécurité (20 %) (chiffres issus du baromètre Previsoft).
Néanmoins, la décision finale appartient à l’employeur qui fait ses arbitrages et instaure des outils de suivi et d’évaluation des risques professionnels pour actualiser le processus de prévention selon les évolutions technologiques, économiques... Promotion des règles à respecter, communication sur les moyens mobilisés, valorisation des actions menées : autant d’opérations qui prolongent la démarche préventive.
Prévention 2018 : des résultats sur les TMS, moins sur les accidents de la route
L’année 2016 a marqué un point bas historique dans la fréquence des accidents du travail. La branche du travail-maladies professionnelles (AT-MP) de la Sécurité sociale a dénombré 33,8 cas pour 1 000 salariés (33,9 en 2015). Les industries à risque voient leurs efforts en matière de prévention payer.
Ainsi, le BTP a réduit en un an son nombre d’accidentés du travail : de 61,9 à 60 pour 1 000 salariés. C’est le cas pour les pathologies liées à l’amiante (-9,5 %) mais aussi pour les troubles musculo-squelettiques (TMS) qui ont également reculé de 4,1 % dans le BTP, la logistique, l’agroalimentaire mais pas dans le secteur de l’aide et du soin à la personne.
Bon à savoir : le plan TMS Pro qui court entre 2019 et 2022 de la Sécurité sociale place les TMS comme axe prioritaire de prévention.
Paradoxalement, la première cause d’accident mortel ne survient pas sur le lieu de travail mais sur la route (trajet domicile-travail et déplacement professionnel). C’est ce qui ressort du dernier baromètre publié en mai 2018 par la Prévention routière et l’Association française des sociétés d’autoroutes. Bien que persistante, la vitesse excessive n’est pas la raison principale, puisqu’il s’agit de la somnolence et de l’utilisation du téléphone au volant, deux facteurs alimentés par l’activité professionnelle (productivité, optimisation des temps de déplacement, réception et envoi de SMS et d’e-mail, etc.).
Prévention des risques professionnels : les actifs précaires les plus en danger
Tous les travailleurs ne sont pas logés à la même enseigne. Ainsi, l’indice de fréquence dans l’intérim bondit de 7,8 %. Le baromètre Previsoft publié en mai 2018 alerte justement sur la nécessaire formation aux mesures de sécurité des intérimaires, des salariés en CDD et des sous-traitants. Cette population est souvent l’oubliée de la politique de prévention des entreprises, notamment des PME.
Elles ne sont « que » 71 % à les former aux règles de sécurité (-5 points entre 2018 et 2017). Moins de 3 entreprises sur 10 (28 %) n’effectuent aucune analyse des risques en cas d’intervention de sous-traitants et 13 % ne délivrent même pas les équipements de protection individuelle (EPI) identiques à ceux de leurs salariés. En revanche, 63 % des entreprises indiquent réaliser un diagnostic des risques psycho-sociaux (RPS) afin de lutter contre le stress et le burn out (+16 points).
Conseil : Restez précautionneux vis-à-vis de l’assurance entreprise. Comment ? En renforçant votre couverture prévoyance individuelle face aux risques d’accident de travail via la souscription d’une Garantie Protection Avenir, avantageuse et adaptée.
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