DOSSIER : tout savoir sur l'invalidité
Parce qu’un accident ou une maladie non professionnelle peuvent survenir à n’importe quel moment et toucher n’importe qui, tout le monde doit se sentir concerné par la thématique de l’invalidité. Qu’elle soit d’ordre corporel ou intellectuel, l’invalidité empêche d’exercer un travail partiellement ou totalement, ponctuellement ou durablement. L’Assurance maladie attribue une pension d’invalidité en fonction du taux d’incapacité à travailler et de la catégorie d’invalidité d’appartenance. L’autre option est d’anticiper ces aléas de la vie et de protéger les siens contre les secousses inhérentes à ces risques par l’adhésion à une assurance prévoyance incluant une garantie d’invalidité.
Etre en situation d’invalidité
La situation d’invalidité ne se décrète pas mais doit être reconnue par un médecin agréé par l’Assurance maladie. Elle résulte des séquelles d’un accident ou d’une maladie non professionnelle. Obligatoirement âgée de moins de 60 ans, la personne concernée passe un examen médical dans lequel un taux d’incapacité à réaliser les gestes du quotidien est chiffré. Le statut d’invalidité est attribué si son inaptitude à exercer un travail rémunéré atteint au moins deux tiers. En fonction des observations du médecin, un classement s’opère dans l’une des trois catégories d’invalidité. De ce classement découle le montant de la pension d’invalidité perçue, sachant que la situation est évolutive.
Les différentes catégories d’invalidité
Face à la pluralité des situations d’invalidité rencontrées parmi les travailleurs actifs, le code de la Sécurité sociale a mis en place trois catégories relatant les degrés divers de niveau d’invalidité. Chaque catégorie d’invalidité ouvre les droits à percevoir une pension d’invalidité, dont le montant dépend justement de l’appartenance à la catégorie d’invalidité. La catégorie 1 désigne les personnes avec un taux d’incapacité à exercer un métier d’au moins deux tiers. Cependant, elles peuvent toujours travailler contrairement à celles enregistrées en catégories 2 et 3. Cette dernière se différencie du fait que le malade ou l’accidenté doit obligatoirement être accompagné par une tierce personne dans la réalisation des gestes quotidiens de base.
Les différentes catégories d’invalidité
La perte totale et irréversible d’autonomie
La perte totale et irréversible d’autonomie (PTIA) correspond à la 3e catégorie d’invalidité définie par l’Assurance maladie. La personne ne peut plus exercer un quelconque métier à cause des conséquences avérées de son accident ou de sa maladie non professionnelle. En outre, elle ne parvient plus à gérer seule trois des quatre actes essentiels du quotidien (se déplacer, se vêtir, se nourrir, se laver) et a besoin de la présence permanente d’une tierce personne (aidant familial ou aide à domicile). Malgré le versement d’une pension d’invalidité, la perte de revenus et les frais supplémentaires invitent à anticiper ce type de risque en souscrivant une assurance décès incluant la garantie PTIA.
La perte totale et irréversible d’autonomie
L’invalidité permanente partielle ou totale
La distinction entre une invalidité permanente partielle (IPP) et une invalidité permanente totale (IPT) s’effectue par rapport au taux d’incapacité à exercer un métier. Ce taux est évalué par un médecin conseil de l’Assurance maladie qui le détermine en croisant plusieurs paramètres, dont le taux d’invalidité professionnelle et le taux d’invalidité fonctionnelle. Une IPP désigne un taux d’invalidité compris entre 33 % et 66 %. Au-delà de 66 %, la personne est considérée en situation d’IPT. La différence a un impact direct sur le montant de la pension d’invalidité reversée. Les assureurs, eux, créent d’un côté des produits prévoyance avec la garantie IPP et de l’autre des produits prévoyance avec la garantie IPT.
L’invalidité permanente partielle ou totale
Les conséquences au quotidien d’une perte d’autonomie
La perte totale et irréversible d’autonomie (PTIA) entraîne un bouleversement physique et mental chez la personne subissant les effets d’un accident ou d’une maladie non professionnelle. La PTIA a aussi un impact émotionnel, humain et matériel sur l’entourage, les proches et la famille. Jugée inapte à la reprise d’une activité rémunérée, la personne doit réorganiser son quotidien, faire appel à une tierce personne pour l’accompagner tous les jours, investir dans du matériel médicalisé, équiper son véhicule, engager des travaux de réaménagement de son logement voire déménager. Nul n’étant certain d’être épargné par les accidents de la vie, l’assurance prévoyance vous garantit un capital bienvenu et soulage vos proches dans ces moments délicats, à travers des aides juridiques, administratives ou psychologiques.
Les conséquences au quotidien d’une perte d’autonomie
La prestation de compensation du handicap
La prestation de compensation du handicap (PCH) permet à la personne concernée d’obtenir un soutien financier pour faire face aux frais occasionnés par les nouvelles dépenses. Vivre un handicap est pénalisant dans de nombreux domaines et peut vite mettre en péril le maintien du niveau de vie des personnes en souffrance et de leurs proches. La PCH propose un éventail d’aides consacrées à divers investissements : aides humaines (aide à domicile, aidant familial, etc.), aides techniques (déambulateur, lit médicalisé, etc.), aides à l’aménagement du domicile (travaux, déménagement, etc.), aides de transport (équipement du véhicule, surcoût des trajets, etc.), aides spécifiques (entretien d’un fauteuil roulant, etc.), aides exceptionnelles (réparations ponctuelles, etc.) et aide animalière.
La prestation de compensation du handicap
L’allocation aux adultes handicapés et le complément de ressources
L’allocation aux adultes handicapés (AAH) et le complément de ressources constituent la garantie de ressources pour la personne handicapée (GRPH). La seconde aide financière est liée à l’obtention de la première, l’ensemble permettant à la personne de percevoir au minimum 987,77 € / mois. L’obtention de l’AAH dépend du taux d’incapacité mesuré par un médecin agréé qui doit être supérieur ou égal à 80 %, ou être compris entre 50 % et 79 % nonobstant certaines conditions. La personne doit par ailleurs résider sur le territoire français et être âgée de moins de 20 ans (16 ans si elle est indépendante et n’est plus à la charge de ses parents).
L’allocation aux adultes handicapés et le complément de ressources
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