Perte auditive, comment se protéger ?
Au travail comme dans les loisirs, pour les adolescents comme pour les plus de 50 ans, l’acuité auditive n’épargne personne. Des acouphènes à la surdité, comment se protéger contre une perte auditive et surtout préserver son capital auditif au quotidien et tout au long de sa vie ? Réponses.
Difficulté auditive : le mal du siècle
Le rapport annuel 2017 de la DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques), organisme rattaché au ministère des Solidarités et de la Santé, indique que 9 % de la population majeure en France en 2014 souffrait de « difficultés d’audition sévères » définies comme des difficultés à suivre une conversation dans un environnement calme ou bruyant. Ce constat touche plus les hommes (10 %) que les femmes (8 %). Logiquement, la fréquence des troubles augmente avec l’âge même s’ils concernent toutes les catégories :
- 1,9 % chez les 18-44 ans ;
- 6,7 % chez les 45-64 ans ;
- 19 % chez les 65-79 ans ;
- 41 % des plus de 80 ans.
Ainsi, 5 millions de Français sont touchés dont 2 millions sont âgés de moins de 55 ans. Ce fléau est d’ailleurs mondial avec 360 millions de personnes qui subissent une déficience auditive incapacitante (32 millions d’enfants).
Les causes des troubles auditifs
Liée au vieillissement et à la dégénérescence naturelle des cellules nerveuses, la presbyacousie est l’altération des facultés d’audition pouvant à terme provoquer la surdité. Sa fréquence d’apparition s’accroît sensiblement à partir de 50 ans. Outre le vieillissement, de nombreuses raisons peuvent aboutir au déclenchement d’une déficience auditive comme :
- les causes génétiques (otospongiose) ou les complications à la naissance chez les nouveau-nés et les enfants :
- les pathologies infectieuses ou des infections récurrentes de l’oreille (otites, oreillons, méningite) ;
- la surdité médicamenteuse causée par les antibiotiques ou anti-inflammatoires ototoxiques ;
- l’exposition prolongée et continue à un bruit excessif.
Renforcer la protection face à une perte auditive, c’est aussi se prémunir des traumatismes acoustiques aigus ou chroniques. Les premiers conduisent à une altération de l’ouïe par exposition de l’appareil auditif à une pression acoustique élevée, inhabituelle et impulsive : tirs d’armes à feu, fusées pyrotechniques, pétards, coup reçu. L’effet de souffle (effet blast) crée des lésions dans le tympan alors que l’effet de bruit agresse directement l’oreille interne. Les traumatismes acoustiques chroniques proviennent de bruits répétitifs dans le cadre professionnel (atelier de machines) ou récréatif (écoute de musique avec des écouteurs ou des casques).
Se protéger d’une perte auditive
La prévoyance consiste à anticiper les problèmes avant qu’ils ne surviennent. Au quotidien, il faut donc se méfier de certaines activités bruyantes comme les concerts à répétition (y compris pour les musiciens), les courses automobiles, l’écoute de la musique à un volume sonore inadapté, etc. Préserver son capital auditif, c’est être vigilant sur l’intensité du bruit, la fréquence et la durée d’exposition. Toutefois, l’acuité auditive peut prendre des formes variées : de la simple gêne passagère aux bourdonnements en passant par des sifflements, des acouphènes, des douleurs persistantes, de l’hyperacousie voire de la perte auditive plus ou moins conséquente.
Afin d’assurer une meilleure protection contre la perte auditive, certains réflexes sont essentiels :
- Ne pas écouter plus d’une heure de la musique avec des écouteurs sans réduire le volume ;
- Faire des pauses régulièrement en cas d’exposition à une nuisance sonore au travail ou durant ses loisirs ;
- Éviter de se coller aux enceintes durant un concert ou en discothèque ;
- S’équiper d’un casque anti-bruit ou de bouchons d’oreilles ;
- Bien sécher ses oreilles après une baignade par exemple, l’eau étant porteuse de bactéries pouvant déclencher des incidences sur l’audition.
Évaluer un niveau de décibels :
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Outre leurs conséquences sur le quotidien, les troubles auditifs entraînent un isolement social notamment chez les séniors, lui-même étant un accélérateur du vieillissement général d’un individu (problèmes cognitifs, état dépressif) ou cause d’accidents. Pour faire face à cette perte d’autonomie voire cette incapacité, l’appareillage demeure la solution à envisager après avoir consulté un ORL et réalisé un audiogramme. Toutefois, les prothèses auditives coûtent cher. Si le gouvernement Macron planche sur un remboursement total par l’Assurance maladie des frais inhérents, la souscription d’un contrat prévoyance individuel permet d’éliminer ce handicap du quotidien, sans reste à charge, et de retrouver enfin une vie sociale fluide et audible.
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