Prévention des accidents de la route : stats et conseils
La mortalité routière est une thématique récurrente de l’actualité nationale et un sujet trop souvent présent dans les faits divers locaux. Si la prévention routière fournit de gros efforts pour réduire l’accidentologie et sensibiliser les consciences, nul n’est à l’abri d’un imprévu sur la chaussée. Voici les chiffres qui pointent les comportements à bannir.
Accidents de la route en France : état des lieux en chiffres
Selon les estimations provisoires de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (Onisr), les accidents de la route auraient causé le décès de 3 693 personnes en France, en 2017. Ces chiffres sont en baisse de 1,2 % par rapport à 2016. Par contre, les autres indicateurs sont en hausse : 58 894 accidents corporels (+2,4 %), 74 066 personnes blessées (+2 %) dont 27 674 ont été hospitalisées (+1,8 %).
Dans son étude comparative des baromètres cumulés sur 12 mois (période mars 2016-février 2017 par rapport à la période mars 2017-février 2018), l’organisme de prévention routière confirme une tendance à la hausse : 3 448 personnes tuées (+0,3 %), 27 390 personnes blessées dont l’hospitalisation a duré plus de 24h (+2 %), 58 125 accidents corporels (+1,6 %) et 76 597 victimes sur la route (+1,4 %).
Parmi les usagers de la route ayant un haut niveau de mortalité enregistré sur les 12 derniers mois, sont concernés les séniors de 65 ans et plus (831 personnes tuées) et les jeunes âgés entre 18 et 24 ans (576 personnes tuées). Sur la totalité des victimes décédées, 1 762 se trouvaient à bord de véhicules légers. Les autres catégories d’usagers sont les personnes circulant à moto (666), les piétons (492), les cyclistes (171), les deux-roues motorisés (122) et les usagers Poids Lourds (50).
Les principales causes des accidents de la route
Pour l’année 2014, l’Onisr note que l’alcoolémie positive est présente pour 28 % des tués de la route. 23 % des accidents mortels impliquent un contrôle positif aux stupéfiants dont le cannabis. Les forces de l’ordre indiquent que 26 % des accidents mortels sont imputables à une vitesse excessive. Et les rapports montrent qu’au moment de l’accident, une personne tuée sur cinq (21 %) ne portait pas de ceinture de sécurité, et que 12 % des cyclomotoristes pilotaient sans casque (3 % des motards tués).
Autre élément : la fatigue et la somnolence apparaissent dans 9 % des accidents mortels, ce chiffre doublant sur l’autoroute. Notez aussi que 3 % des accidents mortels concernent un conducteur n’ayant pas de permis de conduire et que 4 % impliquent un véhicule sans assurance.
Bon à savoir : en compilant les cause relevées en multi-factoriel sur 18 mois, la vitesse arrive en tête, devant l’alcool, le non-respect des priorités, les stupéfiants, l’inattention, le dépassement dangereux et le malaise.
Pour les autres modes de transport, plus d’un tiers (36 %) des piétons décédés ont plus de 75 ans, tandis que deux tiers des cyclistes mortellement accidentés ont plus de 45 ans. En ce qui concerne la géographie de la mortalité routière, ce sont, proportionnellement à leur population, les départements ruraux les plus mal notés. Enfin, les hommes constituent 68 % des personnes tuées sur la route.
Alcool, vitesse, fatigue : comment prévenir les accidents de la route ?
Piétons ou chauffeurs, jeunes ou séniors, conducteurs ou passagers : toutes ces statistiques sonnent comme un rappel général. Connaître les causes des accidents mortels sur la route, c’est faire un premier pas dans l’adoption d’un comportement plus vertueux. Ainsi, face aux dégâts causés par l’alcool au volant, la prévention routière invite les conducteurs à ne pas boire, à utiliser un éthylotest et, le cas échéant, à rester chez leurs hôtes.
Pour contrer l’excès de vitesse, l’allure respectueuse des panneaux de signalisation doit être adaptée à l’environnement et aux conditions météorologiques. L’utilisation d’un limiteur volontaire de vitesse est recommandée, tout comme le fait de rouler dans un véhicule en bon état de fonctionnement, régulièrement contrôlé. La prise de conscience de l’incompatibilité des stupéfiants et des médicaments avec la conduite à cause de leurs effets est primordiale, tout comme le fait de cerner les dangers provoqués par la fatigue et la somnolence.
Le conducteur ne doit pas non plus téléphoner au volant, situation qui multiplie par 3 le risque d’accident lié à l’inattention et à une réactivité moindre en cas de nécessité. Le port de la ceinture de sécurité est essentiel pour la prévention routière puisqu’à partir de 20 km/h sans ceinture, une personne se met en danger mortel en cas de choc. C’est particulièrement problématique pour les jeunes enfants y compris si le siège auto est mal fixé, non adapté ou les sangles mal ajustées.
Prévention routière : vers de nouvelles avancées ?
En 2018, le gouvernement français a choisi de lutter contre la mortalité routière en réduisant la limitation de vitesse de 90 km/h à 80 km/h (sauf sur les deux fois deux voies avec séparation centrale). L’association de la Prévention routière approuve cette mesure, précisant que cette réduction de 10 km/h permet aussi la réduction de la distance de freinage de 13 mètres. L’association indique que le cerveau gagne en temps de réaction lorsque la vitesse est réduite.
Elle soulève néanmoins la question de l’alignement de la vitesse des véhicules légers sur celle des poids lourds pouvant engendrer de l’insécurité mais réfute l’argument d’une moindre vigilance. L’association 40 Millions d’Automobilistes s’offusque de cette généralisation, arguant que des études menées en France n’avaient pas prouvé l’intérêt d’une telle mesure. L’association se réfère aussi à l’exemple du Danemark, passé de 80 km/h à 90 km/h, avec une accidentalité en baisse grâce à une fluidification du trafic.
La solution viendra peut être du Big Data et de l’analyse des données. C’est l’objet du nouvel observatoire des risques routiers et de la mobilité mis en place par l’association Prévention routière et Attitude Prévention qui regroupe les assureurs français. L’outil agrégera les données déclaratives et les données réelles pour mieux juger des comportements à risque des Français sur la route. Cette observation doit permettre de prédire la sinistralité future.
En attendant les résultats de ces nouvelles solutions, il est essentiel de se préserver soi et ses proches en cas d’imprévus liés à la circulation routière en souscrivant un contrat prévoyance assurance décès invalidité. Avec la Garantie Protection Avenir Plus, le souscripteur peut choisir entre deux formules : se constituer un capital de 5 000 € à 150 000 € ou se garantir un capital de 5 000 € à 50 000 €, doublé en cas d’accident et triplé en cas d’accident de la circulation!
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