Le rôle de la Banque centrale européenne
La Banque centrale européenne (BCE), présidée par Christine Lagarde, est responsable de la politique monétaire dans les pays de la zone euro. Son rôle consiste donc principalement à réguler l’inflation et la quantité de monnaie en circulation.
À quoi sert une banque centrale ?
Chaque monnaie est gérée par une banque centrale, qui est chargée de piloter la politique monétaire. En faisant varier le taux de refinancement, la banque centrale contrôle la quantité de monnaie en circulation.
En effet, comme la monnaie est créée lorsque les crédits sont accordés (et détruite lorsqu’ils sont remboursés) la masse monétaire fluctue en fonction de l’activité de crédit des banques. Comme les banques sont tenues de refinancer une partie de leurs prêts auprès de la banque centrale, celle-ci a une influence directe sur les taux auxquels prêtent les banques. En effet, les banques répercutent sur leurs clients le taux de refinancement défini par la banque centrale. Si, par exemple, la banque centrale augmente son taux directeur, le refinancement est plus coûteux pour les banques commerciales, qui augmentent à leur tour les taux qu’elles proposent à leurs clients. Les taux sont alors plus élevés, la demande de crédit est plus faible, ce qui freine la création monétaire. Inversement, une baisse des taux rend le crédit moins cher, ce qui stimule la création monétaire.
La fixation du taux de refinancement (généralement appelé le taux directeur) est le principal levier de la politique monétaire. En période de ralentissement, la banque centrale baisse le taux directeur, ce qui stimule le crédit, la croissance économique et l’inflation. Cependant, une baisse trop forte du taux directeur risque de générer de l’inflation ou des bulles spéculatives. La banque centrale doit ainsi veiller à fixer son taux directeur à un « niveau idéal » , qui favorise la croissance sans pour autant provoquer un emballement de l’inflation.
Le rôle spécifique de la BCE
Comme toutes les banques centrales, la BCE est chargée de conduire la politique monétaire dans la zone euro, qui regroupe dix-neuf pays. Son objectif est de contrôler les prix, en maintenant le taux d’inflation à un niveau inférieur mais proche de 2 %.
La BCE gère également les réserves de change des États membres, s’assure du bon fonctionnement des systèmes de paiement et de la supervision bancaire. Son rôle est donc plus large que la simple fixation du taux directeur, elle est en charge de la stabilité monétaire en zone euro.
La création de l’euro le 1er janvier 1999 (les billets et pièces n’ont commencé à circuler que le 1er janvier 2002) n’a pas entraîné la disparition des banques centrales nationales. Ainsi, la Banque de France existe toujours, mais elle n’a plus d’autonomie dans la prise de décisions et applique la politique monétaire décidée à Francfort par la BCE.
Pour mener à bien ses missions, la BCE a utilisé ces dernières années de nouveaux outils, qualifiés de « non-conventionnels ». Par exemple, elle a entrepris un vaste programme de rachat d’actifs (notamment des obligations émises par des États), appelé « assouplissement quantitatif » (parfois appelé « QE », abréviation de « quantitative easing »). Le rôle de la BCE peut encore évoluer à terme. Elle pourrait ainsi utiliser la politique monétaire pour favoriser la transition énergétique, par exemple en favorisant les activités les moins polluantes.
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