Retraite : choisir entre assurance vie et Plan d'Épargne Retraite
Au moment d’épargner pour leur retraite, de nombreux Français s’intéressent aux deux produits dédiés : l’assurance vie et le PER. Chacun présente des avantages et des inconvénients en termes de fiscalité, de transmission ou de disponibilité des fonds (risque de perte en capital). Pour arbitrer entre ces deux produits complémentaires et se constituer un complément de revenus pour la retraite, il est indispensable de les comparer. Selon votre situation et vos besoins, l’un des deux peut se démarquer. Explications.
Le PER et l’assurance vie : deux produits d’épargne pour améliorer votre retraite
Comment s’assurer un niveau de vie optimal pour la retraite ? De nombreux Français se posent cette question tandis que les réformes des régimes de retraite laissent présager des montants de pension diminués. Les profils audacieux se tournent vers des placements boursiers, immobiliers, voire en cryptomonnaies. Les profils prudents se dirigent plus volontiers vers des produits d’épargne sécurisés, à l’image des contrats d’assurance vie ou des plans d’épargne retraite (PER). Prisés des épargnants, ces deux produits d’épargne s’avèrent complémentaires. Si vous souhaitez trancher en faveur de l’un ou l’autre, il faut prendre en considération votre situation patrimoniale et déterminer vos objectifs de placement.
Bon à savoir : Quand vous le pouvez, il peut être intéressant de placer votre épargne à la fois sur un PER et sur une assurance vie, puis de diversifier votre portefeuille d’épargne grâce à des produits dynamiques.
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L’assurance vie, un placement flexible et adapté à un objectif de succession
C’est le produit d’épargne préféré des Français. Ainsi, en 2021, les encours des contrats d’assurance vie s’élevaient à 1 876 milliards d’euros, en progression de 4,4 % par rapport à l’année 2020. Un succès qui tient au caractère très souple de l’assurance vie. Souvent appelée le couteau suisse de l’épargnant, l’assurance vie s’adapte à presque toutes les situations de la vie.
Lorsque votre objectif est d’assurer votre succession, l’assurance vie se démarque par son efficacité. En effet, les sommes transmises via ce type de contrat permettent un abattement conséquent, allant jusqu’à 152 000 euros par bénéficiaire. Plus vous ouvrez et alimentez tôt votre contrat d’assurance vie, plus l’abattement est intéressant. Ainsi, quand les versements sont réalisés avant les 70 ans du souscripteur, le plafond de 152 000 euros s’applique. S’ils sont effectués après 70 ans, l’abattement est de 30 500 euros.
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L’assurance vie : pour vous constituer un complément de retraite de moyen ou long terme.
L’assurance vie peut être utilisée dans une optique de moyen ou long terme. En effet, quand vous laissez votre contrat fructifier pendant au moins huit ans, vos plus-values bénéficient d’un abattement avant imposition. Celui-ci est de 4 600 euros pour une personne seule et de 9 200 euros pour un couple. Vos plus-values sont minorées des prélèvements sociaux (CSG, CRDS) mais votre capital (les sommes que vous avez versées) n’est pas imposable. À l’inverse, si vous rachetez votre contrat avant huit années de détention, vos plus-values sont soumises à imposition. Dans ce cas, vous choisissez (en fonction de ce qui vous est plus profitable) entre les intégrer à votre déclaration d’impôts sur le revenu ou faire appliquer un prélèvement forfaitaire, calculé sur l’ancienneté du contrat et la date des versements.
Les versements sont libres : vous décidez de leur montant et de leur fréquence. Vous choisissez également des produits sur lesquels vous placez votre épargne. Il peut s’agir de fonds en euros : un portefeuille dont la rentabilité est garantie mais peu élevée. Vous pouvez aussi opter pour les unités de compte, au rendement potentiellement plus intéressant, notamment en période d’inflation, mais aussi plus risqué.
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Bon à savoir : Certaines situations de la vie (licenciement, liquidation judiciaire, retraite anticipée ou situation d’incapacité) permettent le rachat de votre contrat d’assurance vie sans que celle-ci ne soit soumise à l’impôt sur le revenu.
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L’assurance vie offre la possibilité de percevoir une rente viagère
Avec l’assurance vie, vous pouvez choisir de percevoir les sommes épargnées sous la forme d’un capital (versé en une ou plusieurs fois) ou d’une rentre viagère. Dans ce cas, une somme d’argent vous est versée mensuellement jusqu’à votre décès. Vous bénéficiez alors d’un complément de revenu garanti. Le montant du capital est figé, donc protégé. Cependant, le plus souvent, la rente viagère est irréversible : à votre mort le reliquat du contrat est perdu.
Le PER bloque et sécurise votre épargne
Né avec la loi Pacte, le Plan d’Épargne Retraite (PER) simplifie l’épargne retraite en regroupant différents produits : Perco, Perp ou encore Préfon. Le PER s’adresse à tous : salariés, demandeurs d’emploi, retraités, indépendants ou fonctionnaires. Depuis sa création, en 2019, le PER a séduit plus de 3 millions de Français, selon l’Association française de gestion financière. Les encours atteignent un total de 39 milliards d’euros, dont une part importante provient de transferts des anciens produits d’épargne retraite. Si le PER séduit aussi largement, c’est notamment parce qu’il sécurise votre épargne en vue de la retraite. En effet, votre capital est bloqué, sauf exceptions prévues par le législateur, par exemple l’achat de votre résidence principale.
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La fiscalité du PER s’adapte à votre situation
La fiscalité du PER est avantageuse pour le souscripteur d’un contrat. En effet, elle permet de déduire les sommes versées sur votre PER de votre revenu imposable. Par exemple, si vous devez déclarer 40 000 euros de revenus mais que vous avez versé 10 000 euros sur votre PER, alors vous ne serez imposé qu’à hauteur de 30 000 euros.
Au moment du rachat de votre PER, vous pouvez également choisir l’option dont la fiscalité vous est la plus profitable. Il peut s’agir d’un rachat sous forme de rente mensuelle. Celle-ci est taxée à l’impôt sur le revenu après un abattement plafonné à 10 %. La rente est également soumise aux prélèvements sociaux (17,2 %), mais après un abattement de 30 à 70 % en fonction de l’âge : 70 % en dessous de 50 ans et 30 % au-dessus de 69 ans. Ainsi, il peut être plus intéressant de récupérer votre épargne sous la forme d’un capital. La somme retirée est soumise à l’impôt sur le revenu mais exonérée de prélèvements sociaux. Vos plus-values sont soumises au prélèvement forfaitaire unique, au taux de 30 %.
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Le PER est un outil de transmission
Le PER a aussi des atouts à faire valoir lors d’une succession. L’âge de la mort détermine alors le montant des abattements fiscaux. Si le décès intervient avant 70 ans, un abattement de 152 000 euros par bénéficiaire est prévu. Au-delà, les sommes sont taxées à hauteur de 20 % jusqu’à 700 000 euros et à hauteur de 31,25 % au-delà. Quand le décès a lieu après les 70 ans du souscripteur du contrat, un abattement unique de 30 500 euros s’applique pour l’ensemble des bénéficiaires. La somme restante est taxée au barème des droits de succession. Lors du décès du souscripteur du PER, les sommes transmises à ses héritiers sont affranchies de prélèvements sociaux.
Bon à savoir : L’assurance vie et le PER reposent souvent sur les mêmes supports, avec un fonds en euros sécurisé et des unités de comptes potentiellement plus rémunératrices. Pour les épargnants les plus imposés, le PER présente des avantages en termes de fiscalité, le rendant potentiellement plus intéressant. Cependant, l’argent y étant bloqué jusqu’à la retraite : il faut être certain de placer des sommes dont vous n’aurez pas besoin dans l’immédiat. La souplesse de l’assurance vie (notamment en matière de transmission) la rend intéressante à cet égard. Plus que concurrents, l’assurance vie et le PER sont surtout deux produits complémentaires permettant de faire face à toutes les situations de la vie.
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AVERTISSEMENT : Tout investissement en unités de compte est soumis aux fluctuations des marchés financiers à la hausse comme à la baisse et comporte un risque de perte en capital. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Avant toute décision d’investissement sur un support en unités de compte, le sociétaire doit prendre connaissance des documents d’information financière relatifs au support considéré (DICI, prospectus ou note détaillée, DIC, note d’information et statuts du support) ainsi que des conditions d’investissement et de fonctionnement spécifiques de l’unité de compte, et s’assurer que ce support correspond à sa situation personnelle et financière, à sa sensibilité au risque, ainsi qu’à ses objectifs d’investissement.
Les informations fournies dans le cadre de la présente communication ne constituent en aucune manière une recommandation de l’assureur au titre du devoir de conseil. Cet article ne constitue pas un conseil à la souscription de produit(s) mentionné(s) dans cette page ou indirectement via lien hypertexte.
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