Assurance vie : l’intérêt d’une bonne diversification grâce aux UC
La diversification des modes gestion au sein des contrats d’assurance vie est devenue une nécessité dans la mesure où les supports en euros voient leur rendement progressivement décroitre du fait d’un investissement majoritaire en obligations d’Etats ou d’entreprises sûres mais peu rentables. Mais une prise de risque supplémentaire se doit d’être mesurée notamment par une diversification géographique et sectorielle. Diverses règles doivent être respectées afin de limiter les éventuelles pertes en capital.
Trois règles à suivre en matière d’unités de compte
Première règle d’or, savoir investir dans des valeurs dont la probabilité d’être encore présentes dans les années à venir est grande. Le processus de choix est aisé dans la mesure où, pour ne retenir à titre d’exemple que le marché français, les valeurs sont classées en fonction de leur capitalisation et du volume d’échanges régulièrement opérés. Investir sur le CAC 40, sur le compartiment A d’Eurolist et dans une moindre mesure sur le SBF 120 permet d’éviter divers déboires que vous pouvez rencontrer lors d’investissement en petites et moyennes capitalisation (valeurs notamment regroupées dans divers indices comme le CAC Mid et Small, le CAC PME…). Ce dernier type d’investissement doit constituer une diversification en matière de nature des titres mais en aucun cas un investissement majoritaire sauf à disposer par ailleurs d’investissements sécuritaires.
Deuxième règle essentielle, investir sur un titre en phase baissière afin de pouvoir bénéficier du rebond de ce dernier, titre qui rappelons-le doit être représentatif d’une valeur sûre disposant d’un potentiel possible à moyen et long terme. Cet horizon de temps est essentiel dans la mesure où un investissement en actions ne peut être envisagé que sur un laps de temps suffisamment important surtout après une phase baissière. Les phases baissières peuvent être essentiellement passagères du fait d’une crise conjoncturelle à l’instar du Covid 19 (même si cette dernière crise sera relativement longue) ou d’une crise structurelle qui peut être redressée par un plan adéquat.
Troisième règle d’or, savoir prendre son profit progressivement. Dans cette optique, première tâche : se fixer un objectif de remontée du cours. Deuxième tâche se fixer des paliers d’allègement de son investissement. Avec par exemple 10 % de désinvestissement si le titre augmente de 5 % de sa valeur initiale (1er palier), puis 30 % si le titre augmente de 10 % (2ième palier), 50 % si le titre augmente de 15 % (3ième palier) et enfin 100 % si le titre augmente de 25 % (4ième palier). Vous pouvez évidemment adapter ces paliers à vos propres anticipations et analyses. A l’inverse, parce vous êtes sûr des valeurs dans lesquelles vous avez investi, si le cours baisse, dans une moindre mesure, vous devez adopter des paliers de réinvestissement afin de moyenner à la baisse vos investissements.
Et d’autres à connaître
Ces trois règles d’or étaient connues par les boursiers, tout comme la méthode des quatre paliers de désinvestissement. Il ne s’agit évidemment pas de la seule méthode pour gagner de l’argent en bourse. Vous pouvez aussi rechercher des valeurs dégageant des revenus importants ou encore les valeurs offrant le meilleur couple rendement / risque…
Il existe aujourd’hui grâce aux développements de systèmes informatiques, des méthodes pour mettre en œuvre automatiquement au moins en partie la méthode des quatre paliers. Vous pouvez choisir ainsi les valeurs sûres dépréciées pour des raisons conjoncturelles et prévoir des paliers de désinvestissement au fur et à mesure de la hausse des cours.
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