Épargne : les Français prennent un peu plus de risques

Deux personnes étudient des graphiques sur une tablette, un ordinateur et des feuilles.

Si seulement 3 % des épargnants possèdent exclusivement une épargne risquée, 42 % détiennent une épargne mixte mêlant garantie et risque, d'après un récent sondage.

L’épargne et les français

Les épargnants français ne sont pas autant rétifs au risque qu’on le prétend. C’est ce qui ressort d’un sondage rendu public le 18 mai 2021 et réalisé par l’institut Viavoice auprès de 1 600 détenteurs de produits d’épargne âgés de 18 ans et plus.

Certes, à peine 3 % des personnes interrogées ont placé leurs économies uniquement dans des actifs risqués, comme les actions et parts de fonds logées dans un compte-titres ou un plan d’épargne en actions (PEA), ainsi que les unités de compte (UC) (risque de perte en capital) intégrées dans un contrat d’assurance vie, un plan d’épargne retraite populaire (Perp) ou un contrat de retraite Madelin.

NB : le sondage n’évoque pas les UC des plans d’épargne retraite (PER), le nouveau produit de retraite commercialisé depuis le 1er octobre 2019.

Une bonne façon de diversifier son épargne

Il n’empêche, plus de quatre épargnants sur dix (42 % exactement) déclarent avoir investi leur argent à la fois dans des placements risqués et des placements garantis, tels que le Livret A, le Livret de développement durable et solidaire (LDDS), le Livret jeune (réservé aux 12-25 ans) ou le fond en euros de l’assurance vie. Soit la même proportion (42 % également) que les Français ayant misé exclusivement sur l’épargne sécurisée.

Ce mix risque-sécurité représente un bon calcul car il permet de diversifier son épargne. La diversification présente l’énorme avantage de réduire les risques de perte, tout en augmentant le potentiel des gains. La recherche de la performance figure d’ailleurs parmi les principaux motifs d’investissement dans les placements risqués par 44 % des sondés. Le pourcentage atteint même 56 % chez les 50-64 ans. Mieux : 24 % des répondants citent la rentabilité comme le premier motif de souscription à un produit financier présentant un risque de moins-value.

Un manque de connaissance des produits financiers

Sont ensuite cités en premier la réputation, la connaissance et la transparence du placement (16 % des premières cotations) ; les recommandations des professionnels, comme le banquier, ou un conseiller en gestion de patrimoine (13 %) ; le niveau des frais de gestion (8 %) ; la conjoncture économique et sociale (8 %) ; les recommandations d’un proche ayant déjà réalisé cet investissement (5 %) ; le goût du risque (4 %).

À noter : l’avantage fiscal, comme l’exonération d’imposition des gains au bout de cinq ans de détention pour les PEA ou les déductions fiscales proposées par les produits d’épargne retraite (Perp, Madelin, PER) sont cités en premier par 13 % des sondés prêts à prendre des risques.

 

Le sondage montre un certain manque de connaissance des produits financiers. Seulement 26 % des personnes sondées ont entendu parler de la gestion sous mandat (le fait de confier la gestion de son placement à un professionnel). À peine 16 % des répondants savent ce que sont les ETF ou « trackers » (des fonds indexés sur un indice boursier ou de matières premières). Et ils sont un petit 10 % à connaître les « robo advisors » (les plateformes en ligne de conseil en investissement financier).

 

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