Faire ses premiers pas en épargne : ce qu'il faut savoir
Faire fructifier son épargne reste l’un des moyens les plus sûrs de faire face aux aléas de la vie. Mais les produits d’épargne sont nombreux. Quels sont les éléments à prendre en considération pour comprendre l’épargne et réaliser les meilleurs placements ? En premier lieu, il faut tenir compte de l’horizon de placement et se poser les bonnes questions avant d’investir. Ensuite, il faut déterminer les objectifs et diversifier votre épargne. Tour d’horizon.
L’épargne de précaution
L’épargne de précaution sert à se prémunir face à des frais imprévus et à se constituer une réserve pour ses projets personnels. Pour parvenir à se créer cette cagnotte, il faut faire des économies en fonction de ses dépenses impondérables (loyers, alimentation, électricité, impôt, etc.). Ensuite, il faut définir un produit bancaire dans lequel placer son épargne.
Parmi les options, on peut mentionner :
- Les livrets d’épargne défiscalisés :
Livret A, Livret de développement durable et solidaire (LDDS), Livret d’épargne populaire (LEP), livret jeune (12-25 ans) : exonérés de prélèvements, leur montant est plafonné et leurs taux fixés réglementairement ;
Compte épargne logement (CEL) ou Plan d’épargne logement (PEL) : ils permettent d’obtenir un emprunt immobilier mais sont plafonnés et leurs taux fixés réglementairement. En termes de prélèvement, comptez 30 % (PFU) pour les CEL ouverts à partir du 1er janvier 2018 et pour les PEL de plus de 12 ans. Avant le 1er janvier 2018, le CEL n’est soumis à aucun impôt, le PEL non plus durant les 12 premières années. Par contre, ils sont soumis aux prélèvements sociaux (17,2 %) ;
- D’autres produits soumis aux prélèvements sociaux et à l’impôt sur le revenu sont envisageables : compte sur livret (complémentaire du Livret A et du LDDS), Sicav de trésorerie ou monétaires, comptes à terme.
Lecture complémentaire : Protection des épargnants : halte aux escroqueries des placements épargne
L’épargne pour concrétiser un projet
Il s’agit d’une épargne progressive par versements réguliers dont le but est la concrétisation d’un projet tel qu’un achat immobilier, la réalisation de travaux, la préparation de l’avenir des enfants, etc. Cette catégorie de produits d'épargne offre de meilleurs rendements mais sont moins liquides (épargne temporairement bloquée). Outre le PEL déjà vu précédemment, on peut citer le plan d’épargne en actions classique (PEA) et sa variante, le PEA-PME.
L’épargne est placée sur un compte-espèces, les sommes déposées servant à acheter des titres (actions, certificats d’investissement, parts de SARL, parts d’organismes de placements collectifs type Sicav ou OPCVM) alors inscrits dans un compte-titres. Le PEA est plafonné à 150.000 € (225.000 € pour un PEA et un PEA-PME cumulés), sa fiscalité variant selon la date des retraits (22,50 % pour un PEA de moins de 2 ans, 19 % entre 2 et 5 ans, 0 % au-delà) et ses revenus étant soumis aux prélèvements sociaux quelle que soit cette date.
L’autre possibilité concerne l’assurance-vie, le placement préféré des Français. Proposés par les compagnies d’assurance et les banques, ces contrats lient un assureur, un souscripteur (généralement l’assuré) et les bénéficiaires du capital en cas de décès de l’assuré. L’assurance-vie s’adresse aussi bien aux épargnants modestes qu’à ceux souhaitant verser des capitaux importants. L’argent est placé sur des supports :
- les fonds en euros : garantis, ils constituent la partie sécuritaire du produit ;
- les unités de compte : spéculatifs et donc risqués (perte de capital), les fonds sont placés sur des OPCVM, Sicav, FCP, SCPI, etc.
En termes de transmission de patrimoine, l’assurance-vie n’entre pas dans la succession. Fiscalement, les gains versés après le 27 septembre 2017 sont soumis au PFU (30 %). Avant cette date, tout dépend de l’âge du contrat.
L’épargne dédiée à la retraite
Le passage à la retraite est un moment charnière dans une vie. Épargner peut permettre de maintenir son niveau de vie lorsqu’on arrête d’être en activité, mais aussi de conserver son autonomie au quotidien ou de faire face aux frais de santé futurs. Les plans d’épargne retraite viennent compléter la pension de retraite généralement insuffisante.
A la retraite, les revenus proviennent :
- de la retraite de base versée par la Sécurité sociale ;
- des régimes complémentaires obligatoires (ARRCO, AGIRC) ;
- des pensions supplémentaires par capitalisation : épargne salariale (Perp/Perco), Loi Madelin retraite pour les travailleurs non salariés (TNS), Préfon retraite pour les fonctionnaires ;
- des revenus issus du patrimoine : investissement locatif, revenus des placements financiers (assurance-vie, dividendes d’actions, coupons d’obligations, etc.) ;
- de la rente viagère ou du capital perçu par le biais d’un contrat d’assurance vie
Pour conclure, le principal conseil pour débuter en épargne est d’évaluer régulièrement votre situation financière, patrimoniale et familiale afin d’ajuster vos horizons de placement selon leurs évolutions. Notez que, parmi l’éventail de produits d’épargne envisageables, l’assurance-vie n’est pas le placement préféré des Français pour rien. Souscrire un contrat d’assurance-vie s’inscrit aussi bien dans une démarche d’épargne de précaution, de concrétisation d’un projet, de retraite et de succession.
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