Covid-19 et immobilier : comment se protéger des conséquences de la crise ?
Comme tant d'autres secteurs, l'immobilier est impacté par la crise sanitaire liée au coronavirus. Accédants à la propriété comme investisseurs doivent s'adapter pour sécuriser leur achat immobilier : disposer de liquidités, recourir aux solutions assurantielles...
La Covid accroît la nécessité de "protéger" l'investissement immobilier
La crise sanitaire du Covid-19 a d'importantes conséquences économiques et financières. Avec un très probable accroissement des défaillances d'entreprises et des pertes d'emplois, cette crise paupérise les occupants de biens immobiliers, qu'ils soient accédants à la propriété ou investisseurs. Ce qui va avoir pour effet de réduire la solvabilité des acquéreurs, comme celle des locataires, et d'accroître les risques locatifs. Or, en cas de perte d’emploi, les acquéreurs à crédit doivent cependant continuer de rembourser leurs échéances de prêt et faire face aux taxes inhérentes à la propriété... Pour les propriétaires ayant investi dans l'immobilier locatif, même si leurs locataires ne seront éventuellement plus en mesure d'acquitter leurs loyers, ils supporteront toujours l'ensemble des charges immobilières liées à cet investissement (impôts fonciers, charges de copropriété, frais d'entretien du bien immobilier, frais d'emprunt si le bien a été acheté à crédit...).
Comment se protéger : des solutions d'épargne et assurantielles
Lors de l’achat d’un bien immobilier, que ce soit dans le cadre de l'accession à la propriété ou de l'investissement locatif, il est toujours conseillé de disposer de liquidités suffisantes pour faire face aux impondérables. Ces disponibilités doivent permettre de faire face, durant au moins six mois, aux charges immobilières. Il ne s'agit là que d'une moyenne à adapter à la situation de l’acquéreur.
Ce dernier peut également s'orienter vers des protections assurantielles. L’acquéreur à crédit peut souscrire une assurance chômage, qui prendra en charge le remboursement du crédit, sous conditions, en cas de perte d'emploi. En cas d’investissement locatif, le propriétaire bailleur peut recourir à une assurance des loyers impayés, auprès d’une société d’assurance. Dans ces deux cas, il est important de porter attention aux délais et aux conditions de mise en jeu des garanties. Ou le locataire souscrit une garantie auprès d’un organisme, privé ou public, par exemple la garantie Visale, caution accordée par Action Logement. L’organisme se porte garant et couvre les loyers et charges impayés, avant de se retourner vers le locataire.
Et quelles conséquences pour l'investissement immobilier papier ?
Pour ceux qui ont investi dans une SCPI (société civile de placements immobiliers), en direct ou dans le cadre d’un contrat d’assurance-vie, le rendement de la pierre-papier risque d’être fortement impacté par la crise actuelle. En effet, les dividendes versés aux épargnants dépendent des loyers perçus par les sociétés de gestion. Le risque d’impayés des loyers est plus ou moins important selon le secteur d'investissement de la SCPI : immobilier résidentiel, bureaux, commerces… Sachant que certaines SCPI bénéficient d’une assurance pour loyers impayés, l’impact sur le rendement en sera réduit. Pour les autres, ces difficultés pourraient aussi induire une réduction du prix des parts, rendant plus compliquée leur revente à terme. Le placement dans les SCPI doit être envisagé comme un placement à long terme. C’est sur cet horizon de placement que ce type d’investissement est à prendre en compte.
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