Comment fonctionne le système de retraite en France ?
En France, l’assurance pour la retraite est obligatoire dans tous les secteurs d’activité (secteur privé comme public). Pour tous les actifs aujourd’hui, qu’ils soient salariés, fonctionnaires, travailleurs indépendants ou agriculteurs, la retraite se compose de deux piliers. La retraite de base permet d’acquérir des trimestres de retraite et la retraite complémentaire des points. Explications.
Le système de retraite en France
Durant toute votre carrière, des cotisations sont prélevées obligatoirement pour vous permettre d’acquérir des trimestres de retraite dans votre régime de base et des points de retraite complémentaire. À partir de 64 ans, depuis la réforme de 2023, l’âge légal du départ en retraite pour presque tous les actifs aujourd’hui, vos caisses comptabilisent cet ensemble. Si vous avez acquis assez de trimestres pour avoir droit à une retraite complète, vous pouvez envisager de partir. Sinon il faudra poursuivre votre activité, ou avoir des pensions incomplètes.
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Les principaux changements de la réforme de 2023 sont :
- Un nouvel âge légal de départ à la retraite, fixé à 64 ans pour les personnes nées à partir de 1968 ;
- Un allongement de la durée de carrière avec un plus grand nombre de trimestres validés pour obtenir une retraite à taux plein ;
- La possibilité de départs anticipés en cas de carrière longue, d’incapacité permanente ou pour les personnes en situation de handicap ;
- Une nouvelle surcote pour les parents;
- Des mesures pour les travailleurs en fin de carrière.
Le régime de retraite des salariés du secteur privé
C’est le régime concernant le plus grand nombre d’actifs. Il est géré par :
- La Caisse nationale d’assurance vieillesse des travailleurs salariés (Cnav) pour les salariés de l’industrie, du commerce et des services.
- La Mutualité Sociale Agricole (MSA) pour les salariés de l’agriculture. C’est aussi la caisse des exploitants agricoles.
- L’Agirc-Arrco pour la retraite complémentaire des salariés de l’industrie, du commerce et des services mais aussi de l’agriculture via des caisses affiliées.
Pour les salariés, les cotisations de retraite se divisent en 2 parts : la part salariale prélevée à la source sur leurs salaires et la part patronale versée par l’employeur.
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La retraite des fonctionnaires
Les agents du secteur public se divisent en 3 catégories :
- Les fonctionnaires d’État dont le régime de retraite est géré directement par l’État.
- Les fonctionnaires territoriaux dont la retraite est gérée par la collectivité territoriale où ils exercent.
- Les fonctionnaires hospitaliers dont la retraite est gérée par leur hôpital public.
Les agents non titulaires travaillant sous contrat avec l’État, une collectivité territoriale ou un établissement public sont assimilés aux salariés du secteur privé. En revanche, leur retraite complémentaire est gérée par une caisse spécifique, l’Ircantec, qu’ils soient cadres ou non cadres. Dans le secteur public aussi les cotisations de retraite sont partagées entre l’agent et son employeur.
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La retraite des artisans, commerçants, auto-entrepreneurs
Les retraites de base et complémentaire des travailleurs indépendants sont gérées par la Sécurité Sociale des Indépendants (SSI). Ainsi, quel que soit le secteur d’activité où vous exercez en tant que travailleur non salarié, vous avez un seul et unique régime de retraite. Les cotisations sont calculées sur la base de votre revenu professionnel avant exonérations fiscales et abattement de 10 %, auquel s’ajoutent les dividendes de plus de 10 % du capital (– 10 % d’abattement professionnel).
La retraite des professions libérales
Même non-salariés, les professions libérales adhèrent à un régime différent des autres travailleurs indépendants. En effet, leur retraite est gérée par 10 sections professionnelles différentes, elles-mêmes fédérées dans la Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse des Professions Libérales (CNAVPL).
Et parmi eux, les avocats ont un autre régime d’exception puisque leur retraite de base et complémentaire est gérée par une caisse entièrement autonome des autres professions libérales, la Caisse Nationale des Barreaux Français (CNBF), non fédérée à la CNAVPL.
Bon à savoir :
Pour améliorer votre future retraite, plusieurs placements comme l’assurance vie ou le Plan d’Épargne Retraite (PER) vous donne la possibilité de constituer des revenus complémentaires potentiels. Ils vous permettent aussi de diversifier vos placements en bénéficiant d’une fiscalité favorable. |
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