Assurance vie : les raisons d’y croire en 2021
Connue pour les avantages du fonds en euros, l’assurance vie offre également des possibilités de diversification qui permettent d’adapter son portefeuille à différentes situations de marché. Pour bien choisir ses unités de compte (risque de perte en capital) en fonction du contexte, il faut tenir compte de son profil d’investisseur, de son expérience et de sa connaissance des marchés, de son appétence au risque ainsi que de ses objectifs et de sa situation patrimoniale globale.
Quels taux pour les fonds en euros en 2021 ?
L’assurance vie peut-elle jouer le rôle de valeur refuge en période de crise ? Cette enveloppe fiscale plébiscitée par les Français a longtemps été recherchée pour les avantages du fonds en euros. Spécifique à l’assurance vie, ce dernier est investi majoritairement en obligations d’État et d’entreprise. Il est le plus souvent garanti en capital et permet de disposer à tout moment de ses actifs, en tenant compte de la fiscalité des retraits.
Il s’agit donc d’un placement liquide et sécurisé. Ce support conserve ces deux avantages. À noter cependant que certains fonds en euros ne sont pas intégralement garantis en capital. Leur performance s’entend en effet brute de frais. Elle est donc minorée de ces coûts. La notice d’information, ou l’encadré synthétique d’information, est à lire attentivement.
Une rémunération améliorée par la bonne santé des marchés
Côté rémunération, les fonds en euros ont en revanche perdu de leur attrait du fait de la faiblesse des taux d’intérêt depuis une dizaine d’années. Quelles sont leurs perspectives de rendement en 2021 ? Le contexte de relance économique continue à plaider pour une politique de taux d’intérêt bas de la part de la Banque Centrale Européenne (BCE). En 2020, le taux moyen de rémunération des fonds en euros peine ainsi à dépasser 1 %, nets de frais de gestion et de prélèvements sociaux (17,2%).
Pour compenser ces effets, les assureurs ont des possibilités de diversification dans le cadre de la gestion des fonds en euros. En effet, la Provision pour Participation aux Bénéfices (PPB) peut être distribuée jusqu’à 8 ans après que ces réserves ont été constituées. Il s’agit notamment de plus-values latentes sur les marchés immobiliers et actions, ou encore en obligations d’entreprises.
Diversifier son assurance vie avec les unités de comptes
L’assurance vie multisupport associe fonds en euros et unités de comptes. Ces fonds investis en actions et obligations, en immobilier ou encore produits monétaires permettent de diversifier son investissement, et donc ses risques de perte en capital. Ces différentes classes d’actifs n’affichent pas le même niveau de volatilité.
Nombre de fonds monétaires, tout d’abord, affichent des performances négatives compte tenu de la faiblesse des taux d’intérêt. Dans ces conditions, ils ne peuvent protéger les sommes investies de l’inflation.
Les fonds actions sont à regarder de près. Certains l’ont bien compris récemment en découvrant leurs gains alors que les marchés financiers sont, pour certains, proches de leur plus haut historique. Certains secteurs devraient également tirer leur épingle du jeu avec la reprise économique.
Des contrats d’assurance vie permettent d’accéder à des supports immobiliers tels que les SCPI (Société Civiles de Placement Immobilier). Historiquement plus rémunérateur, l’immobilier joue traditionnellement ce rôle de protection face au risque de hausse des prix. Par le passé, les SCPI ont effectivement offert des rendements réguliers, sans qu’ils soient toutefois garantis. De plus, les performances passées ne préjugent pas de l’évolution future de ces supports: les SCPI comportants des risques liés aux aléas de la conjoncture économique et du marché immobilier. La pierre papier est en outre peu liquide. Pour toutes ces raisons, elle nécessite d’avoir du temps devant soi en fonction de sa situation patrimoniale et de ses objectifs d’investissement. Leur durée de détention recommandée est plus longue que celle des actions, minimum de dix ans.
Quelle a été leur évolution dans le contexte de crise en 2020 ? Les SCPI ont fait preuve de résilience face à la crise de la Covid19. En puisant dans leurs réserves, les SCPI Immobilier d’entreprise ont ainsi maintenu un niveau de distribution attractif de + 4,18 % en 2020 (contre + 4,4 % en 2019) selon l’ASPIM. Dans la durée, le rendement des SCPI dépend de la pérennité des revenus locatifs et des plus-values que leur patrimoine immobilier génère sur le long terme.
Les SCPI diversement impactées par la crise
La qualité des immeubles dans lesquelles elles investissent est donc déterminante. En période de crise, la sélectivité des SCPI peut ainsi leur permettre d’éviter les impayés de loyers et les vacances locatives, c’est-à-dire l’absence de locataires. C’est le cas par exemple si elles sont investies dans des immeubles de bureaux. Les biens situés dans des quartiers d’affaires dynamiques offrent ainsi un meilleur potentiel de performance. Il est en outre plus facile de louer des biens modernes, adaptés aux nouveaux usages du flex office, ces bureaux non attribués, et conçus pour préserver la qualité de vie au travail et la santé de leurs occupants. Ce type d’immeuble répond en effet mieux aux exigences des grandes entreprises, elles-mêmes mieux placées pour résister à la crise, donc plus solvables.
Les secteurs dans lesquels les SCPI sont investies sont clé. Il s’agit d’immobilier commercial, d’hôtels ou de résidences étudiantes, d’entrepôts ou de résidences seniors, diversement impactées par la crise sanitaire et ses conséquences (télétravail pour l’immobilier de bureau…). Ces effets peuvent se ressentir avec un décalage dans le temps du fait de la longueur des baux dans l’immobilier commercial.
AVERTISSEMENT : Tout investissement en unités de compte représentatives de parts de SCPI est soumis aux fluctuations des marchés immobiliers à la hausse comme à la baisse et comporte un risque de perte en capital, ainsi qu’un risque de liquidité. Il s'agit d'un investissement de long terme. Tout investissement en unités de compte est soumis aux fluctuations des marchés financiers à la hausse comme à la baisse et comporte un risque de perte en capital. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Avant toute décision d’investissement sur un support en unités de compte, le sociétaire doit prendre connaissance des documents d’information financière relatifs au support considéré (DICI, prospectus ou note détaillée, DIC, note d’information et statuts du support) ainsi que des conditions d’investissement et de fonctionnement spécifiques de l’unité de compte, et s’assurer que ce support correspond à sa situation personnelle et financière, à sa sensibilité au risque, ainsi qu’à ses objectifs d’investissement.
Les informations fournies dans le cadre de la présente communication ne constituent en aucune manière une recommandation de l’assureur au titre du devoir de conseil. Cet article ne constitue pas un conseil à la souscription de produit(s) mentionné(s) dans cette page ou indirectement via lien hypertexte.
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