Assurance vie : gestion libre ou gestion sous mandat ?

Un jeune couple signe un document dans un bureau

Les souscripteurs de contrats multisupports d’assurance vie peuvent gérer leur contrat librement ou en confier la gestion à un professionnel des marchés financiers. Deux modes de gestion différents qui présentent, chacun, des avantages et des inconvénients.

Les deux modes de gestion les plus répandus

Plusieurs modes de gestion sont proposés aux souscripteurs de contrats multisupports d’assurance vie, dans lesquels sont logés un fonds en euros et une ou des unités de compte (risque de perte en capital). Les deux modes les plus répandus sont la gestion libre et la gestion sous mandat. La première est réservée aux investisseurs avertis, tandis que la seconde est destinée aux épargnants moins rompus aux marchés financiers ou disposant de peu de temps pour gérer leur contrat.

La gestion libre des contrats d’assurance vie

  • Le principe : le souscripteur gère librement son contrat d’assurance vie. C’est lui qui sélectionne les unités de compte investies dans des fonds eux-mêmes composés d’actions, d’obligations ou de parts de sociétés civiles de placement immobilier (SCPI). Il réalise également les arbitrages, c’est-à-dire les opérations de répartition de son épargne au sein de son contrat d’assurance vie. Le souscripteur peut ainsi sécuriser les plus-values générées par les unités de compte en les transférant dans le fonds en euros dont le capital est garanti par l’assureur.
     
  • Les avantages : autonomie totale ; large choix de fonds ; frais de gestion généralement moins élevés.
  • Les inconvénients : nécessité d’une bonne culture financière ; besoin d’un suivi régulier de l’actualité boursière ; risque de ne pas investir au bon moment.

La gestion sous mandat des contrats d’assurance vie

  • Le principe : le souscripteur délègue la gestion de son contrat d’assurance (on parle aussi de « gestion déléguée ») à un professionnel des marchés financiers, généralement une société de gestion de portefeuille qui peut être une filiale de l’assureur ou indépendante de ce dernier. Historiquement destinée à la clientèle patrimoniale des banques privées, la gestion sous mandat s’est largement démocratisée et peut être aujourd’hui accessible dès 1 000 euros.

Le souscripteur doit, en premier lieu, déterminer son profil de gestion en fonction de son appétence au risque. Il est en général proposé plusieurs types de profils de risques :

  • « prudent » (70% du portefeuille investi dans le fonds en euros garanti mais moins rémunérateur, 30% dans les unités de compte non sécurisées mais potentiellement plus performantes)
  • « équilibré » (50% dans le fonds en euros, 50% dans les unités de compte)
  • « dynamique » (30% dans le fonds en euros, 70% dans les unités de compte)
  • « offensif » (10% dans le fonds en euros, 90% dans les unités de compte)

Une fois le profil choisi, le souscripteur signe un mandat de gestion. La sélection des fonds et les arbitrages entre les supports sont alors réalisés par le gestionnaire selon le profil de risque du souscripteur.

  • Les avantages : gain de temps ; gestion active du contrat ; expertise d’un professionnel des finances.
  • Les inconvénients : pas de possibilité de choisir les fonds : dépendance vis-à-vis de la stratégie d’investissement du gestionnaire ; frais de gestion souvent élevés.

 

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