Le Point MIF #21 - L'actualité des marchés financiers et de nos investissements

Point MIF #21

Retrouvez le 21ème épisode de votre rendez-vous trimestriel sur l'actualité des marchés financiers et de nos investissements.

Situation économique

Le début d’année a été riche en événements. 

La situation géopolitique est relativement stable. Le contexte macroéconomique quant à lui reste marqué par une inflation persistante, malgré l’action forte des banques centrales. Les données d’activité (croissance, taux de chômage, résultats des entreprise) ne se sont pas vraiment dégradées. Cette situation est plutôt une bonne nouvelle, mais ce n’est pas celle que recherche les banques centrales. Comme vous le savez, pour lutter contre l’inflation (ce qui est le mandat des banquiers centraux), les banques centrales augmentent leurs taux d’intérêt, pour limiter l’accès au crédit, ralentir l’économie, créer du chômage et in fine faire baisser la consommation et donc les prix. 

Pour autant, même si elles sont à des niveaux élevés, les dernières données montrent un certain tassement de l’inflation : probablement qu’au cours de l’année 2023, l’inflation va ralentir, mais restera loin de l’objectif de 2%. 

Au cours des dernières semaines du mois de mars, nous avons connu ce que certains appellent « une crise bancaire ». L’activité bancaire est une activité de transformation : la banque reçoit des dépôts à court terme et prête à long terme. Evidemment, si les dépôts diminuent fortement, la banque se retrouve en difficulté, ce qui incite les autres déposants à eux-mêmes retirer leurs dépôts et conduit la banque au défaut. On appelle ce mouvement un bank run. 

C’est ce qui s’est passé aux Etats-Unis pour trois banques, dont SVB, la banque de Silicon Valley et en Suisse, où Crédit Suisse faisait face depuis quelques mois à d’importantes sorties de capitaux. 

Sans préjuger de la suite de cette crise, on peut déjà retenir trois éléments : 

  • L’intervention des autorités (régulateurs et banques centrales) a été massive et rapide pour rassurer le marché et restaurer la confiance (en 2008, il n’en avait pas été de même et la banque Lehman Brothers avait fait faillite) ; 

  • Ces interventions peuvent créer des situations d’aléa moral (pourquoi une banque gérait-elle correctement ses risques, puisqu’elle sera automatiquement par la collectivité ?). En réponse, on peut penser que la régulation va se renforcer à nouveau ; 

  • Dans cette période de stress, les banques vont avoir tendance à limiter l’octroi de crédit pour se renforcer encore. Cette limitation du crédit est justement ce que les banques centrales cherchent, par leurs hausses successives de taux, à provoquer. D’une certaine manière, on peut dire que la crise bancaire actuelle fait une partie du travail des banques centrales. Du coup les hausses des taux sont peut-être moins nécessaires. La Réserve Fédérale a relevé légèrement ses taux fin mars. La hausse des taux aurait probablement été plus forte sans ces derniers développements. 

La courbe des taux reste très plate, voire est inversée : cette situation est souvent synonyme de récession attendue 

Le taux de l’OAT 10 ans, l’emprunt de l’Etat Français, a été volatile sur le premier trimestre.

 

Stratégie de la MIF

Dans ce contexte, la MIF profite de la hausse des taux et de sa collecte, pour continuer à investir sur des obligations de bonne qualité (emprunts d’Etats ou d’organismes supranationaux ou entreprises notées A) et ainsi améliorer le taux de rendement de son portefeuille d’actifs.  

 

Merci pour votre attention et je vous donne rendez-vous dans trois mois pour un nouveau point marché. 

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