La déduction fiscale des versements sur le PER
Le PER offre aux épargnants un avantage fiscal très généreux pendant la phase d’épargne. En effet, les versements effectués sur votre plan chaque année sont déductibles du revenu imposable de votre foyer fiscal à hauteur de 10 % de vos revenus professionnels de l’année précédente, retenus dans la limite de 8 fois le plafond annuel de la Sécurité sociale (PASS). Soit une déduction maximale de 32 909 euros en 2022. Et si vous n’avez pas de revenus professionnels (ou si vous en avez peu), vous pouvez déduire vos versements à hauteur de 10 % du PASS. Soit 4 114 euros en 2022.
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Mieux, vous pouvez ajouter à votre plafond annuel de déduction la part non utilisée de votre plafond de déduction des trois années précédentes. Par exemple, si vous pouvez déduire chaque année 5 000 euros d’épargne retraite et que vous n’en avez déduit que 2 000 euros en 2019, 2020 et 2021, votre plafond de 2022 est porté à 14 000 (5 000 euros, plus 3 fois 3 000 euros). Si vous êtes marié ou pacsé, vous pouvez aussi ajouter à votre plafond annuel de déduction la part du plafond de votre conjoint ou partenaire qu’il n’a pas utilisée.
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Bon à savoir : Si vous êtes travailleur indépendant ou chef d’entreprise, les versements faits sur votre PER individuel ne sont pas déductibles du revenu imposable de votre foyer fiscal mais directement de vos bénéfices ou revenus professionnels. Vous bénéficiez d’un plafond de déduction plus généreux, qui peut atteindre 76 102 euros en 2022.
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Vous êtes imposable
La déduction des versements effectués sur votre PER vous procure des économies d’impôt proportionnelles à votre taux d’imposition. Plus il est élevé et plus le PER permet de réduire vos impôts : 1 000 euros de versements réduisent vos impôts de 110 euros si vous êtes imposable à 11 %, de 300 euros si vous êtes imposable à 30 %, de 410 euros si vous êtes imposable à 41 %, et de 450 euros si vous êtes imposable à 45 %. Le PER constitue à ce titre un placement très avantageux pour les contribuables fortement imposés, d’autant que les économies d’impôt obtenues ne sont pas soumises au plafonnement global des niches fiscales, mécanisme qui consiste à limiter vos réductions d’impôt à 10 000 euros par an.
En contrepartie de cet avantage pendant la phase d’épargne, les sommes que vous récupérerez à la sortie du plan seront imposables. Si vous liquidez votre PER en rente, elle sera taxée comme une retraite. Si vous le liquidez en capital, la part correspondant à vos versements sera aussi taxée comme une retraite (sans l’abattement de 10 % applicable aux pensions) et celle correspondant aux gains générés par le plan comme un revenu de placement financier. Vous supporterez aussi les prélèvements sociaux sur une fraction de la rente ou du capital récupéré.
Vous n’êtes pas imposable
Si vos revenus sont modestes et que vous ne payez pas d’impôt, la déduction des versements effectués sur votre PER ne vous procure aucun avantage fiscal. Dans ce cas, vous avez intérêt à renoncer à cette déduction. En contrepartie, vous bénéficierez d’une fiscalité allégée au dénouement du plan, si vous êtes devenu imposable entre-temps. Seuls les gains générés par votre PER seront alors taxés, mais la part de la rente ou du capital correspondant à vos versements non déduits sera récupérable sans impôts.
L’option pour la non déduction peut être exercée à chaque versement auprès du gestionnaire de votre PER. Vous pouvez faire un choix différent à chaque versement. Ainsi, si vous devenez imposable dans quelques années, vous pourrez décider de déduire votre épargne retraite de vos revenus imposables, afin de profiter de l’effet défiscalisant de votre PER. A la sortie du plan, vous profiterez malgré tout d’une fiscalité allégée pour les versements que vous n’aurez pas déduits.
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