Quelle différence entre la prévoyance et la mutuelle santé ?
La mutuelle santé permet de rembourser des frais liés à des soins médicaux, alors que l’assurance prévoyance anticipe certains accidents en garantissant le maintien du niveau de vie en cas de décès, de dépendance, d’invalidité ou d’incapacité de travailler. Comme il n’est pas toujours simple de faire la différence entre la prévoyance et la mutuelle santé, voici quelques précisions.
L’assurance santé : compléter les remboursements de la Sécurité sociale
Si le langage courant parle de « mutuelle » ou de « complémentaire santé », le vocable pertinent est « assurance santé ». L’assurance santé intervient lors du paiement de soins (consultation médicale, médicaments, frais médicaux d’hospitalisation, lentilles de contact, appareils dentaires, orthodontie, etc.). Cette couverture santé collective comble la somme qui reste à la charge du malade, après le remboursement de la Sécurité sociale du ticket modérateur dans le cadre du régime obligatoire via le tiers payant.
Quel est l’intérêt d’une mutuelle santé ?
La souscription à une assurance santé se traduit par une cotisation. Le calcul des tarifs croise plusieurs données : l’âge de l’assuré (le coût augmente avec l’âge), le lieu de résidence (cas de régions avec une fréquence de dépassement d’honoraires plus élevée) et de la gamme de mutuelle santé.
En fonction de la formule choisie, les remboursements complémentaires sont donc plus ou moins importants. Leur pourcentage varie notamment selon les postes de dépenses de santé. Si la consultation médicale ou les médicaments sont bien remboursés, des écarts existent sur les frais d’optique, dentaires, ou encore ceux liés à l’appareillage auditif.
Bon à savoir : la prise en charge progressive dite « Offre 100 % Santé » du coût des lunettes, des prothèses dentaires et auditives, entre 2019 et 2020, est entérinée dans le Projet de Loi de Finances 2019.
En résumé, notez que la prise en charge du remboursement de vos frais de santé peut se dérouler à trois niveaux :
- la Sécurité sociale qui applique un taux au tarif de base conventionnel ;
- la mutuelle santé qui complète le reste à charge mais dont le degré de couverture fluctue selon la formule souscrite ;
- la surcomplémentaire santé qui couvre le reste à charge après la mutuelle santé.
Qui a droit à une mutuelle santé ?
Bien que facultative, tout le monde a droit à une mutuelle santé :
- les salariés du secteur privé : depuis le 1er janvier 2016, les employeurs doivent obligatoirement souscrire une complémentaire santé entreprise pour leurs salariés, peu importe si ceux-ci disposent déjà d’une assurance santé à titre personnel ou non. Cet Accord National Interprofessionnel (ANI) précise qu’une part de la cotisation est prise en charge par l’employeur (50 % minimum) ;
- les salariés du secteur public : ils peuvent souscrire une complémentaire santé généraliste ou spécialisée. Exemples : mutuelles réservées aux professionnels de la santé et du social (MNH), à l’éducation nationale (MGEN), aux fonctionnaires expatriés (MAEE), aux agents territoriaux (MNT, Intériale et MNFCT), ou encore aux personnels des ministères économiques et financiers (MGEFI) ;
- les travailleurs non salariés : ils peuvent choisir le dispositif Loi Madelin et son lot d’avantages fiscaux tels que la déduction des cotisations versées au titre de la mutuelle mais aussi de la prévoyance et de la retraite de leur revenu imposable ;
- les retraités et les étudiants : ils peuvent souscrire une complémentaire santé généraliste ou spécialisée ;
- les personnes à faible revenu : ils peuvent disposer de la CMU-C (Couverture maladie universelle complémentaire, sachant que l’ancienne ACS (Aide à l’acquisition d’une complémentaire santé) accessible à ceux qui n’étaient pas éligibles à la CMU-C va être fusionnée avec cette même CMU-C.
L’assurance prévoyance : maintenir son niveau de vie en cas d’accident
L’assurance prévoyance est également une complémentaire sauf que le versement de prestations est uniquement acté lors de la survenance du risque préalablement inscrit dans le contrat. Cette protection sociale couvre ainsi les risques de décès, d’invalidité totale ou partielle, et d’incapacité temporaire ou permanente, liés à un accident ou à une maladie. Les garanties varient en fonction de l’origine de l’accident ou de la maladie (cadre professionnel ou non).
L’assurance prévoyance a pour vocation de combler la perte de revenus suite à un accident de la vie entraînant un décès ou une impossibilité d’exercer une activité rémunérée. La prime est versée sous la forme d’un capital aux ayants droit, d’une rente (d’éducation, conjoint survivant) ou d’une indemnité (frais obsèques). En souscrivant notamment la Garantie Protection Avenir, l’assuré protège l’avenir financier de ses proches et de ses enfants, tout en accédant à une couverture partout et à tout instant en cas d’accident.
Quelle est la différence entre une prévoyance obligatoire et une prévoyance individuelle ?
Toutes les personnes qui cotisent à la Sécurité sociale ont accès à une prévoyance du régime obligatoire en guise de protection sociale. Cette prévoyance se traduit par des indemnités journalières en cas d’arrêt de travail (la perte de salaire est compensée) ou par le versement d’une rente ou d’une pension en cas d’incapacité ou d’invalidité dont le montant est calculé en fonction des revenus. Leur montant est calculé en fonction des revenus de l’assuré. Toutefois, cette prévoyance obligatoire est insuffisante pour couvrir les conséquences d’un aléa ou d’un sinistre.
Il est donc judicieux de souscrire une surcomplémentaire santé via un contrat de prévoyance individuelle. Celle-ci délivre une indemnité journalière en cas d’arrêt de travail, d’invalidité ou d’incapacité survenu suite à un accident ou une maladie. Si les salariés peuvent jouir d’un contrat groupe (contrat collectif) via la mutuelle de leur entreprise, les travailleurs non salariés (TNS) peuvent contracter une assurance prévoyance au titre de la loi Madelin. Ils profitent ainsi d’un dispositif ouvrant à des avantages fiscaux intéressants.
Quels sont les avantages de la Garantie Protection Avenir de la MIF ?
Le coût d’un contrat de prévoyance varie selon le profil du souscripteur : son âge, ses revenus, son état de santé. Dans le cadre de son contrat Garantie Protection Avenir, la MIF n’impose pas de visite médicale préalable. Seul un questionnaire de bonne santé à remplir suffit. Ce contrat simple permet de recevoir un capital décès-invalidité allant de 5.000 € à 150.000 € qui sera doublé (plafonné à 100.000 €) si le décès ou l’invalidité provient d’un accident (et triplé dans le cas d’un accident de la route avec un plafonnement à 150.000 €).
La Garantie Protection Avenir est un contrat prévoyance simple qui inclut des garanties essentielles pour vous protéger et protéger vos proches en cas d’invalidité jusqu’à 70 ans et de décès jusqu’à 75 ans. Les fonds déposés sont dans la majorité des cas exonérés d’impôts et directement versés aux bénéficiaires (assuré ou ayants droit). De plus, la couverture est immédiate en cas d’accident, c’est-à-dire que vous n’avez pas à subir de délai de carence. Enfin, un service d’aide et d’assistance est mis en place dès votre souscription pour vous accompagner dans vos démarches et vous conseiller en cas d’accidents de la vie.
Vaut-il mieux choisir une mutuelle santé ou une prévoyance ?Retenez que la mutuelle santé vient en complément de la Sécurité sociale sur les dépenses supplémentaires ou non couvertes de santé. En revanche, la prévoyance vient pallier une baisse de vos revenus suite à un accident ou à une maladie entraînant un décès, une invalidité ou une incapacité de travail. Alors que la mutuelle santé est axée sur les frais de santé non remboursés par la Sécurité sociale, la garantie prévoyance se concentre uniquement sur votre source de revenus. En dehors du coût d’une prévoyance ou d’une mutuelle santé, ce sont bien la nature et l’extension des garanties qui prévalent. Avant de faire le choix d’une mutuelle santé ou d’une garantie prévoyance, il est recommandé d’effectuer un bilan approfondi de votre situation personnelle, professionnelle et patrimoniale. Il est essentiel de faire le point également sur vos besoins propres mais aussi ceux de vos possibles héritiers. Cette étape de réflexion est prépondérante pour la prise de décision qui suit. C’est l’occasion de recenser vos critères de sélection et d’identifier des sujets de friction. L’objectif est d’être prêt pour comparer les offres judicieuses et d’actionner les leviers pour vous couvrir avec des garanties suffisamment élargies et surtout efficientes, le jour où vous en aurez potentiellement besoin. Cette étape préalable est une base qui vous permet ensuite de vous projeter dans la comparaison des offres de prévoyance afin de trouver la solution qui sied le plus à votre profil. Toutefois, il ne faut pas comparer les offres de mutuelle santé avec les offres de prévoyance mais bien comparer les offres de mutuelle santé entre elles et les offres de prévoyance entre elles. |
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