Fonds en euros : un rendement en hausse
Malgré l’érosion de leurs taux ces dernières années, les fonds en euros ont toujours la cote. Selon les chiffres de la Banque de France, les fonds en euros s’élèvent à 1 478 milliards d’euros, placés en assurance vie et dans des produits d’épargne retraite. Avec une remontée de leur taux de 1,30 % en moyenne en 2021 à 2 % en 2022, les fonds en euros devraient continuer de séduire les épargnants.
Fonds en euros, de quoi parle-t-on exactement ?
L’attrait des Français pour les fonds en euros peut s’expliquer par le besoin de sécurité des épargnants. Avec les fonds en euros, les investisseurs placent leur argent sur des fonds dont le capital est garanti, sans risque de perte. Ils perçoivent en outre des intérêts annuels. Mais surtout, ils bénéficient de l’effet cliquet. Les intérêts viennent s’ajouter au capital garanti, générant eux-mêmes de nouveaux intérêts garantis.
Les fonds en euros ont une approche très sécuritaire. Les placements ne sont pas à risque mais les rendements sont peu élevés. En baisse depuis une vingtaine d’années, les rendements des fonds en euros sont toutefois remontés en 2022 à 1,91 % en moyenne (net de prélèvements sur encours et avant prélèvements sociaux), selon l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution. Ils devraient encore progresser en 2023, portés par l’inflation et la concurrence des livrets réglementés.
À noter : on parle de fonds en euros car, contrairement aux unités de compte, ils ne sont pas convertis en parts (ou en unités) mais inscrits en euros.
Fonds en euros : sur quels supports sont-ils investis ?
À la signature d’un contrat d’assurance vie, il est possible d’investir dans un contrat monosupport ou un contrat multisupport. Seuls les contrats monosupports sont investis à 100 % dans des fonds en euros.
Les contrats multisupports permettent d’investir sur des fonds en euros et sur des Unités de Compte (UC). Le capital placé en UC n’est pas garanti mais ils atteignent un rendement potentiellement supérieur à celui des fonds en euros car il y a une part de risque. Les UC sont alors investis dans des actions, des fonds obligataires, des ETF (Exchange Traded Fund), dans l’immobilier à travers des SCPI (Sociétés Civiles de Placement immobilier) … Elles sont exprimées en nombre de parts. Lesquelles fluctuent en fonction des marchés et ne sont pas garanties de capital.
Pour garantir le capital des fonds en euros, les assureurs investissent l’argent de leurs clients en majorité sur des placements obligataires. Les emprunts d’Etats et obligations d’entreprises constituant une part importante des fonds en euros.
Zoom sur les obligations
Les États comme les entreprises sont amenés à lever de l’argent pour financer leurs projets (développement à l’international, création de nouvelles infrastructures…). Ils peuvent le faire en émettant des obligations sur les marchés financiers. Les investisseurs les achetant détiennent ainsi un titre de dette leur donnant droit au versement d’un intérêt annuel (le « coupon ») et au remboursement du titre à l’échéance. Le montant du coupon et l’échéance du remboursement sont fixés au moment de la souscription. Une obligation fonctionne comme un prêt. Les investisseurs sont les créanciers des entreprises et des États.
Assurance vie : traditionnel, opportuniste, eurocroissance… quels sont les différents types de fonds en euros ?
Les contrats d’assurance vie permettent de diversifier son épargne en proposant différents types de fonds euros, plus ou moins risqué :
- Les fonds euros traditionnels sont composés en majorité d’obligations. Le capital versé est garanti à 100 %.
- Les fonds en euros à dominante immobilière sont composés de SCPI ou d’autres fonds immobiliers pour 50 % à 80 % de leurs actifs, dont une part significative est investie en actifs immobiliers, pour aller chercher un meilleur rendement avec une prise de risque toujours modérée. Le capital n’est pas garanti sur les actifs immobiliers.
- Les fonds euros opportunistes sont constitués d’actifs diversifiés (actions, immobilier, ETF…) pour offrir de la rentabilité tout en étant encore largement investis dans des obligations. Là non plus, le capital n’est pas garanti sur les actifs diversifiés.
- Les fonds eurocroissance sont eux aussi investis dans des unités de compte. Mais la garantie en capital est ici partielle. Elle s’applique après un délai d’au moins 8 ans d’existence.
À noter : les assureurs dirigent leurs clients vers les différents types de fonds, monosupport, multisupports, euros ou opportuniste en fonction de leur profil d’investisseur (prudent, équilibré, dynamique). Un investisseur « prudent » ouvrira plus volontiers un contrat en fonds en euros, un profil « équilibré » un fonds opportuniste et l’investisseur « dynamique » un fonds eurocroissance.
Infographie : comment fonctionnent les fonds en euros ?
Les informations fournies dans le cadre de la présente communication ne constituent en aucune manière une recommandation de l’assureur au titre du devoir de conseil. Cet article ne constitue pas un conseil à la souscription de produit(s) mentionnés dans cette page ou indirectement via lien hypertexte.
