Assurance vie : peut-on mettre des actions dans son contrat ?
L’assurance vie offre aux épargnants un large panel de supports pour investir leur épargne. Selon leur horizon de placement et le degré de risque qu’ils sont prêts à prendre, ils peuvent placer leurs avoirs dans des fonds en euros à capital garanti ou des fonds en unités de compte (risque de perte en capital) sans capital garanti. Désormais, ils peuvent également investir en direct dans des actions de sociétés cotées en Bourse.
L’achat d’actions en direct via l’assurance vie
Les épargnants souhaitant investir sur les marchés d’actions par l’intermédiaire de leur assurance vie peuvent souscrire des unités de compte investies dans des fonds de placement (FCP ou Sicav) composés principalement d’actions cotées. Ces fonds « actions » permettent de se constituer un portefeuille de titres avec une mise de départ et moyennant des coûts de gestion inférieurs à ceux d’un portefeuille individuel. De plus, ils permettent de mutualiser les risques de perte car ils sont composés de dizaines d’actions différentes.
Depuis une dizaine d’années, les épargnants peuvent aussi acheter des actions cotées en direct via leur assurance vie. Cette solution est aujourd’hui présente dans de nombreux contrats, en particulier ceux vendus sur Internet. Selon les contrats, ils ont accès aux titres composant les principaux indices boursiers européens (le CAC 40, le SBF 120, l’Euro Stoxx 50) voire aux titres de l’indice américain Dow Jones IA. Ce dernier regroupe les 30 principales entreprises américaines.
Ce type d’investissement expose l’épargnant à la volatilité des marchés financiers. Au même titre que s’il achète des actions dans le cadre d’un compte-titres ou d’un Plan d’Épargne en Actions (PEA).
Bon à savoir : L’achat-revente d’actions via l’assurance vie est moins rapide que sur un compte-titres ou un PEA. Il vaut donc mieux privilégier l’achat de titres de grandes sociétés dites de rendement que vous pourrez conserver longtemps (et qui vous verseront des dividendes régulièrement) à l’achat de titres de sociétés dites de croissance (qui laissent espérer une plus-value à la revente). L’assurance vie ne convient pas aux investisseurs actifs.
|
L’intérêt de l’achat d’actions via l’assurance vie
En achetant des actions dans le cadre d’une assurance vie, vous bénéficiez du régime fiscal de ce placement sur vos dividendes et plus-values : imposition uniquement au moment des retraits faits sur votre contrat, abattement de 4 600 euros ou 9 200 euros par an si votre contrat a au moins 8 ans. En outre, vous bénéficiez aussi de la fiscalité successorale avantageuse de l’assurance vie.
Au contraire, les dividendes et plus-values réalisés au sein d’un compte-titres ordinaires sont imposables au premier euro dès leur réalisation. Ils sont soumis à la flat tax, sauf option pour l’application du barème progressif de l’impôt. Ceux réalisés au sein du PEA échappent aussi à l’impôt en l’absence de retrait fait sur le plan pendant 5 ans, mais ce placement est limité aux investissements dans les titres des sociétés dont le siège social est situé dans un état de l’Union européenne, en Islande, en Norvège ou au Liechtenstein.
Comparez les supports d’investissement avant de faire votre choix
Acheter des actions en direct dans votre assurance vie est moins onéreux que d’en acheter via les fonds de placement présents dans les unités de compte de votre contrat, car vous supportez moins de frais. Dans certains contrats, c’est également moins onéreux que d’en acheter via un compte-titres ou un PEA, en raison de la gratuité des arbitrages. Mais d’autres frais propres à l’assurance vie peuvent s’avérer beaucoup plus lourds que les frais de courtage et de tenue de compte d’un compte-titres. Par exemple, des frais (sur les versements et de gestion) peuvent s’ajouter. Il est indispensable de comparer ce que vous coûtera chaque support d’investissement pour choisir le moins gourmand en frais pour loger vos actions.
À lire aussi : Optez pour la diversification et optimisez votre performance
AVERTISSEMENT : Tout investissement en unités de compte est soumis aux fluctuations des marchés financiers à la hausse comme à la baisse et comporte un risque de perte en capital. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Avant toute décision d’investissement sur un support en unités de compte, le sociétaire doit prendre connaissance des documents d’information financière relatifs au support considéré (DICI, prospectus ou note détaillée, DIC, note d’information et statuts du support) ainsi que des conditions d’investissement et de fonctionnement spécifiques de l’unité de compte, et s’assurer que ce support correspond à sa situation personnelle et financière, à sa sensibilité au risque, ainsi qu’à ses objectifs d’investissement.
Les informations fournies dans le cadre de la présente communication ne constituent en aucune manière une recommandation de l’assureur au titre du devoir de conseil. Cet article ne constitue pas un conseil à la souscription de produit(s) mentionné(s) dans cette page ou indirectement via lien hypertexte.
A lire aussi...
Placements : qu’est-ce qu’un « Exchange Trade Fund » (ETF) ?
Les ETF (risque de perte en capital), acronyme de « Exchange Trade Fund », sont des…
Assurance vie : l’intérêt de mixer fonds en euros et unités de…
Les fonds en euros de l’assurance vie offrent un cadre sécurisé pour faire…
La diversification, la règle d’or d’une épargne réussie
Pour savoir quels investissements privilégier, il est important de définir vos…